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N'ayant pu assister au début du débat, je n'ai pas eu l'occasion de dire à quel point nous sommes préoccupés par le recours au vote électronique. Peut-être le dispositif sera-t-il au point prochainement. Dans ce cas, il pourra être utilisé par les étudiants ou par d'autres électeurs. Mais, pour l'heure, tous les spécialistes dont les meilleurs, à en croire Mme la ministre, sont réunis à l'université s'accordent à dire qu'il ne garantit ni la confidentialité ni la sincérité du vote. En outre, il ne permet pas d'effectuer des contrôles, d'ailleurs peu compatibles avec la garantie de l'anonymat. C'est pourquoi il ne paraît pas sérieux que la loi r...
Chacun doit avoir la possibilité de participer au scrutin. Or tous les étudiants sont loin de disposer des moyens de voter chez eux. Sans revenir sur les influences ou les pressions auxquelles ils peuvent être soumis dans ce cadre, l'UNEF souligne que seulement 30 à 35 % d'entre eux possèdent un ordinateur personnel. Cela signifie que tous les autres devront se rendre à l'université. Avant d'autoriser une université à recourir au vote électronique, il faut donc s'assurer qu...
Je le répète, vouloir régler le problème de la participation des étudiants aux élections par des moyens techniques n'est pas la bonne voie. Le vote électronique n'est pas suffisamment au point pour être sûr, sincère et contrôlable. En tout état de cause, il n'a jamais été démontré que la participation des étudiants augmentait grâce à ce moyen. Au contraire, pour les élections au conseil d'administration du CNRS, la participation a diminué avec l'instauration du vote él...
Il faut aussi des professeurs : à constater le temps que prennent les nominations de professeurs dans l'enseignement de la médecine générale, on a toutes les raisons de s'inquiéter ! Mme la ministre de la santé nous disait que 8 000 étudiants seraient admis en première année à l'horizon 2011 : c'est un nombre inférieur à celui de l'époque où j'entrai moi-même en première année de médecine !
À l'époque, 8 500 étudiants étaient formés chaque année. Depuis, la médecine s'est beaucoup développée et a étendu ses champs d'application. Pourtant, on forme moins de médecins : c'est invraisemblable ! La preuve : nous devons faire appel à des médecins étrangers. Nous nous trouvons donc dans la situation rocambolesque où nous « collons » à tour de bras 80 % des candidats qui se présentent en première année de médecine et...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, si le but affiché par cette proposition de loi est louable eu égard au gâchis que représentent les 80 % d'étudiants recalés à l'issue de la première année de médecine, les moyens, comme d'habitude, ne sont pas au rendez-vous, ce qui explique le caractère très limité des propositions formulées par ce texte. La première année constitue effectivement un triple gâchis : un gâchis humain pour des jeunes qui ont travaillé dur pendant plus d'un an pour n'obtenir aucun diplôme au bout du compte, un gâchis financier ...
...de milieux défavorisés qui, au sortir du bac, ne se sentaient pas les épaules assez solides pour entamer des études de médecine. C'est, bien sûr, une préoccupation juste et que, là encore, nous pouvons partager. Mais la réponse traite vraiment le problème par le petit bout de la lorgnette, si je puis me permettre cette expression. La première année de médecine est conçue d'abord pour éliminer les étudiants, telle est la vraie question. C'est la raison pour laquelle les matières scientifiques, notamment la physique, ont une telle importance et c'est également pourquoi les sciences humaines, la philosophie, la littérature et l'éthique n'y ont pas leur place. Mesurons bien qu'il s'agit non pas de sélectionner des vocations, mais d'écrémer, d'écarter des étudiants jugés trop nombreux. Dans ce domaine...
La question des moyens alloués à cette première année commune constitue également un des principaux motifs de réticence des étudiants en pharmacie, dont la majorité des cours sont dispensés sous forme d'études et de travaux dirigés en petits groupes et qui craignent, dans cette nouvelle configuration, de se retrouver assis sur les marches d'amphis bondés. L'objectif de cette réforme diminuer le taux d'échec en première année se heurte de façon imparable au mur du numerus clausus. Si celui-ci n'évolue pas ou évolue peu et ...
Cette proposition de L1 commune aux études de santé est une bonne initiative, je veux le répéter, mais elle reste limitée dans son ambition. Le texte, au terme de cette deuxième lecture, ne permet pas d'atteindre les objectifs qui ont été fixés. Concernant la culture commune, outre les inquiétudes fortes qui ont été exprimées notamment par les étudiants en pharmacie, on peut regretter que vous n'ayez pas eu à coeur d'associer à cette démarche l'ensemble des professions de santé. S'agissant de la lutte contre l'échec, les petites mesures que vous proposez sont loin de répondre à l'ampleur du problème, à la fois du point de vue du gâchis en 2008, 49 000 étudiants sont restés « sur le carreau » et du point de vue de la réponse aux besoins. J...
L'autre question est celle de la réorientation, qui certes est indispensable, mais dont les modalités prévues par le texte sont préoccupantes. On peut en effet se demander, finalement, si les gâchis de la première année de médecine ne seront pas transférés sur les autres filières, la fac de sciences par exemple. Quant à l'indispensable accompagnement des étudiants, notamment ceux issus des milieux modestes, vous parlez du plan « Réussir en licence » sans qu'aucune disposition concrète ne figure dans le présent texte. Vous n'envisagez pas de débloquer des crédits supplémentaires, mais de prendre sur les crédits déjà votés, autrement dit sur ceux des autres filières. Quant à la préoccupation légitime de lutte contre l'uniformisation des profils étudiants d...
...s associés à mi-temps pour toute la France. La loi était utile, elle était même nécessaire, mais elle ne suffira pas. On annonce sept nominations, pour trente-cinq facultés de médecine et encore, pour novembre prochain, donc tard. Il y a, de toute évidence, un manque de moyens dégagés, y compris pour former et rémunérer les maîtres de stage dont le rôle est essentiel pour encadrer et motiver les étudiants qui ont passé l'essentiel de leur temps à l'hôpital, pour leur permettre de prendre la mesure de la réalité de cet exercice et de son intérêt très motivant auprès de personnes et des familles. Encore faut-il qu'ils puissent l'exercer, qu'ils puissent mettre les mains dans le cambouis. Ce premier problème est essentiel, sans être pour autant compliqué, à côté d'autres problèmes, autrement plus a...
Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, ce texte envisage de corriger une situation effectivement très préjudiciable : l'immense gâchis que représente le taux d'échec des étudiants en médecine à l'issue du concours de fin de première année du premier cycle des études médicales. Si les réponses apportées et la méthode utilisée sont plus discutables j'y reviendrai , l'objectif de mettre un terme à ce gâchis est louable. Il s'agit d'abord d'un gâchis humain, puisque, chaque année, environ 80 % des étudiants en première année de médecine échouent au concours. En 2006-2007,...
Par ailleurs, cette réforme reste au seuil du système licence-master-doctorat. Il en faudrait peu, pourtant, pour intégrer les études de santé ainsi définies au processus de Bologne et au système LMD, ce qui permettrait la reconnaissance des diplômes au niveau européen et une plus grande mobilité des étudiants. Il suffirait de permettre aux étudiants « reçus-collés », c'est-à-dire qui ont obtenu la moyenne au concours mais n'ont pas été admis, d'accumuler néanmoins des crédits dans le cadre du système européen de transfert de crédits. Lutter contre l'échec, c'est, enfin, agir pour la qualité des conditions matérielles d'étude. La première année de médecine est très difficile et nécessite un investiss...
Or, ce texte ne prévoit rien pour aider ces étudiants. Lutter contre l'échec, notamment contre le phénomène des « reçus-collés », particulièrement incompréhensible en période de pénurie de médecins, passe également par une hausse significative du numerus clausus. Telles sont, madame la ministre, mes chers collègues, les observations que nous formulons sur ce texte. L'essentiel de la réforme se fera par voie réglementaire. Nous avons néanmoins dép...
...tion ne s'effectuerait-elle que vers les disciplines scientifiques et pourquoi obligatoirement après dix-huit mois ? Il est facile de nous brocarder, mais c'est sans doute parce que vous n'avez pas beaucoup d'arguments à faire valoir. Dans ces conditions, je ne suis pas surprise par la force des protestations qui se manifestent en ce moment même devant l'Assemblée nationale. Si vous répondez aux étudiants comme vous avez répondu aux parlementaires, je comprends assez qu'ils n'apprécient pas votre attitude. Il n'y a pas urgence à attendre, dites-vous, madame la ministre. On dirait que vous venez de vous apercevoir brusquement du gâchis que représente la première année de médecine. Fort bien, voilà un réveil tardif mais louable. La question ne peut pas pour autant se régler dans la précipitation. S...
Notre amendement vise deux objectifs : d'une part, empêcher la réorientation obligatoire des étudiants, notamment dès le premier trimestre, d'autre part, permettre aux étudiants réorientés de capitaliser les compétences acquises. Concernant le premier point, je crois savoir que Mme la ministre s'est engagée à ce que cette réorientation, dont les modalités seront définies par voie réglementaire, reste facultative. Mais il serait judicieux d'inscrire dans la loi cette liberté de choix. Ensuite, l...
Les étudiants auront l'intelligence de se réorienter d'eux-mêmes, ils n'ont pas besoin d'injonction !
Je partage les préoccupations exprimées par Mme la ministre et M. le rapporteur. Que l'université dialogue avec les étudiants, leur donne les moyens de mesurer où ils en sont, leurs chances de réussite de façon à ce qu'ils puissent réfléchir à une éventuelle réorientation. C'est très bien, et tout à fait normal. Mais ne veux pas d'une décision couperet. Un étudiant, à la lueur des explications données, doit garder la liberté de choix de sa réorientation. (L'amendement n° 11 n'est pas adopté.)
...aux d'échec en première année de médecine est un gâchis humain considérable et une épreuve difficile pour des jeunes qui sont majoritairement de très bons élèves. Leur déception est parfois grande et peut les conduire à des dépressions. C'est pourquoi nous devons répondre à cette situation, mais non par les seules voies que vous proposez. Le numerus clausus est trop sévère, non seulement pour les étudiants mais également au regard des besoins de la population. Par ailleurs, il faut renforcer les structures de formation et recruter des enseignants afin de former les professionnels de santé dont nous manquons. Comme l'a dit notre collègue Marc Bernier, il serait judicieux de valoriser les sciences humaines dans les études de médecine. Enfin, j'estime nécessaire de mieux promouvoir la médecine généra...
J'ai déjà exprimé mes réserves sur le principe d'une sélection dès le premier trimestre des études de santé mais j'ai cru comprendre que la réorientation des étudiants dès le premier trimestre ne sera pas obligatoire.