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...Quai d'Orsay demeure un service public de grande qualité grâce à l'excellence de ses agents. Je souhaite notamment remercier Mme Camille Petit, qui m'a assisté tout au long de ma mission, ainsi que M. Vincent Astoux. Hier encore, un pétrolier italien a été capturé et plusieurs marins ont été pris en otage. Il n'y a pas de jour sans de nouvelles tentatives et le phénomène s'amplifie. Les actes de piraterie, naguère concentrés au nord de l'océan Indien (golfe d'Aden), où ils ont été partiellement endigués, s'étendent maintenant très loin au sud et à l'est. Le pétrolier capturé hier était plus proche des côtes indiennes que de la Somalie. Des actes sont observés jusqu'au canal du Mozambique. Bref, la situation est d'une gravité extrême. Pour y faire face, la communauté internationale a entrepris des...
Il faut bien mesurer que si nous ne faisons rien, les conséquences seront considérables. Des ressortissants français peuvent être capturés. Il y a surtout le risque d'une jonction entre terrorisme et piraterie qui pour l'instant n'existe qu'à la marge, lorsque les pirates payent une sorte de droit de passage aux shebabs somaliens pour aller vers le sud. En outre, le coût de la piraterie s'élève de jour en jour : intervention des forces navales, renchérissement du transport, risque d'un détournement du trafic, très coûteux, par le cap de Bonne-Espérance, hausse des prix des biens transportés, pertes de ...
Vous avez raison : le Secrétaire général, en me confiant cette mission, m'a dit que la piraterie était un symptôme et qu'il fallait s'attaquer aux sources. C'est l'esprit des propositions que j'ai formulées, et j'espère qu'elles seront mises en oeuvre avec détermination. Mais il existe des divergences sur les causes premières. Pourquoi, par exemple, le Puntland est-il plus concerné que le sud de la Somalie ou même le Somaliland ? Y a-t-il une sorte de tradition ancestrale ? Certains font val...
... et au sein de l'immense diaspora somalienne. À ma connaissance, il n'existe pas de lien avec les événements dans le golfe de Guinée ou autour du détroit de Malacca. La Somalie a la particularité d'être un peuple sans État. Tout au plus y a-t-il un gouvernement de transition. Dans le détroit de Malacca comme dans le golfe de Guinée, il se trouve des États riverains intéressés à la lutte contre la piraterie. Mais le problème revêt également une dimension politique, comme on l'a vu dans l'affaire de la presqu'île de Bakassi entre le Nigeria et le Cameroun. L'activité des pirates somaliens, malgré la vieille rengaine sur la pêche illégale qui n'a plus aucun fondement réel, est purement crapuleuse pour l'instant. Mais rien n'interdit, faute d'agir, que des connexions s'établissent un jour. Raison de pl...
...prit et la qualité de son approche. Ce projet de loi est un texte intéressant qui vient combler un vide juridique. Mais la France et les autres pays européens que vous avez cités ne sont pas les seuls à souffrir d'une lacune de leur droit. Il y a quelques mois, les États-Unis n'ayant pas ratifié la convention de Montego Bay, un tribunal de l'Alabama a été conduit à appliquer une définition de la piraterie datant de 1850. C'est vous dire la modernité de la législation américaine sur ce sujet ! Depuis, des débats ont eu lieu qui amèneront peut-être les États-Unis à admettre qu'il faut adapter le droit à l'évolution des événements. Comme l'ont indiqué les orateurs précédents, la situation s'aggrave, tant au regard du nombre d'actes de piraterie que de la violence déployée. Récemment, des pirates ont...