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Je ne crois guère au processus imaginé par la France au sujet de la Palestine, dans la mesure où le gouvernement israélien actuel ne veut pas la paix. Je suis préoccupé par l'absence de condamnation autre que formelle d'Israël. Tout se passe comme si la communauté internationale s'était habituée à la gravité des injustices subies par le peuple palestinien. Pourtant, on ne peut oublier que la politique doit aussi reposer sur la morale. La France devrait reconnaître devant le Conseil de sécurité le droit des Palestiniens à disposer d'un État : les conditions juridiques sont réunies et l'efficacité diplomatique le justifie.
Monsieur le président, notre commission ne devrait-elle pas prendre position sur la reconnaissance de la Palestine comme État palestinien ? À M. Hael Al Fahoum, je me dois de dire que la période actuelle me paraît bien peu propice à une recherche effective de la paix. Il faut, pour commencer, reconstituer l'unité palestinienne ; le processus est en cours et c'est un progrès très important. Mais il faut aussi que le Gouvernement israélien veuille la paix, ce qui signifie pour Israël choisir la paix contre les territoires, et ce n'e...
En écoutant un ambassadeur, nous espérons toujours mieux comprendre la politique du pays qu'il représente. À cet égard, votre intervention a été d'une brutalité éclairante. La colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem dure depuis des dizaines d'années. Elle constitue un obstacle dirimant à l'ouverture de négociations sérieuses avec les autorités palestiniennes car celles-ci risqueraient de perdre toute autorité aux yeux de leurs mandants si elles acceptaient de négocier pendant que leurs interlocuteurs autorisent, voire encouragent, l'installation d'Israéliens dans des territoires qui sont à l'évidence palestiniens. Le sort fait à la population de Gaza est franchement odieux, et la responsabilité des autorités israéliennes, sans être exclusive, est...
S'agissant du Moyen Orient, on ne peut qu'approuver les positions gouvernementales que vous avez exprimées, monsieur le ministre. Faut-il néanmoins continuer de se lamenter sur le rôle médiocre de l'Europe et le mépris aimable des Américains ? Le moment n'est-il pas venu de reconsidérer la politique française dans cette partie du monde, aussi bien à l'égard des Israéliens que des Palestiniens ? Après tant d'échecs, l'Europe ne devrait-elle pas retenir son carnet de chèques et s'interroger sur ses positions ?
Comme M. Glavany, je prends le risque, étant arrivé en retard, de poser une question à laquelle il a peut-être été déjà répondu. Elle concerne la création d'un État palestinien. Il me semble que, dans l'état de désarroi, de division et d'occupation où se trouve la Palestine, la création d'un tel État présenterait un certain nombre d'inconvénients, voire entraînerait des dégâts irréparables, à commencer par l'acceptation de fait de la perte d'une partie importante du territoire palestinien, notamment à Jérusalem. Votre point de vue à cet égard sera donc décisif. Je pose...