4 interventions trouvées.
Moderniser notre agriculture, telle est l'ambition, monsieur le ministre, du projet de loi que vous nous présentez. Pour en avoir longuement débattu, article par article, avec les organisations professionnelles de mon département, j'ai conscience de devoir exprimer aujourd'hui la situation, les attentes et les problèmes des agriculteurs hauts-alpins et, plus généralement, des agriculteurs de montagne. Voyons tout d'abord leur situation. Découragés par la baisse insupportable de plus d'un tiers de leurs revenus, sans perspective au-delà de l'actuelle PAC, travaillant dans des conditions climatiques particulièrement difficiles cette année spécialement entre la neige et la grêle, les inondations et les coulées de boue, les ag...
...té au droit communautaire en matière de mise sur le marché et d'utilisation des produits phytosanitaires. Il est urgent, monsieur le ministre, de procéder par voie d'ordonnance pour harmoniser notre réglementation avec celle des autres pays européens, concurrents directs chez qui les conditions en vigueur sont beaucoup plus favorables et beaucoup moins contraignantes que celles qui s'imposent aux agriculteurs français. Oui aux amendements votés par le Sénat, tendant à introduire des dispositions dont la plupart m'avaient aussi été proposées par les agriculteurs des Hautes-Alpes. Je pense en particulier à la possibilité de créer un groupement agricole d'exploitation en commun, ou GAEC, entre époux. Les jeunes agriculteurs réclamaient cela depuis des années. Oui, enfin, à la lutte contre la dispariti...
...à ce risque aujourd'hui, alors que les montagnards et les touristes croisent les loups à proximité des habitations ou sur les chemins de randonnée ? Je ne suggère pas de revenir aux pièges, aux fosses à loups, aux empoisonnements et autres cruautés autrefois encouragées par l'État. Je constate seulement que le retour en arrière voulu par les pouvoirs publics conduit à imposer une vie indigne aux agriculteurs et à réactiver, en les détournant de leur vocation initiale, les lieutenants de louveterie, créés par Charlemagne
Il s'agissait d'un corps de spécialistes capables de « débarrasser le pays de ces bêtes farouches ». Aujourd'hui, nos agriculteurs courent après des loups qu'ils n'attrapent jamais. Aussi plaiderai-je pour le droit à la légitime défense des troupeaux par les éleveurs. Quant aux mesurettes proposées par le protocole et l'arrêté consacrés au loup, elles montrent à l'évidence leur inefficacité. Monsieur le ministre, je respecte votre travail et votre engagement. Je sais que cette situation n'est pas de votre fait et je votera...