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À la lecture du projet de privatisation des grands ports malades du Gouvernement, je ne vois rien d'autre qu'un démantèlement programmé du service public et du domaine public maritime. Votre analyse des difficultés économiques des ports ne tient pas la route, monsieur le secrétaire d'État : elle ne vous sert qu'à justifier des choix idéologiques. Comme l'a si justement souligné la Cour des comptes en 1999, on peut douter que l'État ait une politique ...
Le trafic du port autonome est très faible au regard de grands ports européens que sont Rotterdam, Hambourg, Anvers, Valence, Barcelone ou Gênes.
Il représente moins de 1 million d'EVP équivalents vingt pieds , alors que, dans les ports que je viens de citer, il varie entre 9 et 2 millions. Les grands ports européens que vous prenez en exemple dans le préambule du projet de loi portant réforme portuaire ont bénéficié de larges soutiens publics, leur permettant ainsi de réaliser des investissements de grandes envergures. Entre 1997 et 2005, les ports belges ont bénéficié de concours financiers de plus 350 millions d'euros, alor...
et, surtout, les ports eux-mêmes, avec 150 millions d'euros d'investissements, complètent les carences de l'État. Sur les 400 millions d'euros investis en 2007 sur l'ensemble des ports français, Marseille, Le Havre, Dunkerque, Calais, Nantes-Saint-Nazaire, Rouen, La Rochelle et Bordeaux, l'État donne 100 millions pour les seules infrastructures ; l'Europe, 13 millions ; les collectivités territoriales, 50 millions, e...
J'en termine, monsieur le président. La réforme portuaire n'a pas été construite avec les personnels, mais contre les personnels. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) La place que vous leur réservez dans les instances de décision, comme l'éviction en règle des dockers acteurs essentiels de la vie du port et de son dynamisme à laquelle vous procédez, en est la preuve. Le seul os que vous leur laissez à r...