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... que les comptes sur livret ont été vidés au profit de livrets A. En période d'incertitude, cela relève d'ailleurs du bon sens. Dans ces conditions, l'intérêt général ne commande-t-il pas que ce produit fasse l'objet d'une collecte dynamique ? Enfin, M. de Romanet a raison de rappeler qu'avec les SICAV monétaires, mais aussi avec l'assurance-vie, les banques ont d'autres moyens de garantir leurs liquidités qu'une décentralisation du livret A. Ne soyons donc pas non plus dupes d'un discours trop univoque sur le sujet !
Lors des auditions que nous avons menées il y a trois ans au sujet de la banalisation de la distribution du Livret A, la question d'une éventuelle décentralisation n'a pas été véritablement soulevée. Pourtant, la perspective d'une évolution des règles de liquidité était déjà posée pour les banques. La banalisation, avions-nous compris alors, correspond à des exigences en matière de concurrence et de réglementation européenne, mais elle n'implique pas une décentralisation. Comment expliquez-vous ce qui apparaît comme un changement de position radical de la part des banques ? Par ailleurs, le Livret A est un produit défiscalisé, d'où l'idée de contreparties...
...es banques, Dexia s'est engagé sur des établissements financiers américains en difficulté ; son engagement sur Lehman Brothers était, paraît-il, de 300 millions. Ce qui est extrêmement inquiétant, c'est la rapidité avec laquelle Dexia s'est trouvé en situation de quasi-faillite. Je me réjouis de la vitesse de réaction des trois États européens concernés, mais cette affaire pose le problème de la liquidité interbancaire : les banques ne se prêtent plus entre elles, et Dexia, qui prête aux collectivités locales à 5, 10 voire 30 ans, s'est trouvé acculé à se refinancer pratiquement au jour le jour. Comment peut-on desserrer l'étau ? La banalisation du livret A va accroître encore l'afflux de liquidités vers la Caisse des dépôts et à l'évidence, tout n'ira pas au logement social ; comment s'y prendre ...