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Monsieur le ministre, j'ai noté avec intérêt que vous vous efforcez d'appliquer un certain nombre de lois, rassemblées peut-être un peu rapidement sous le nom de « lois mémorielles ». Je voudrais, moi aussi, vous interroger sur la manière dont les choses se passent dans les écoles. Une loi du gouvernement Pierre Mauroy demandait en 1983 que soient évoquées le 27 avril dans les écoles ou dans des lieux publics, la question de l'esclavage, elle est, pour ainsi dire, restée lettre morte. La loi Taubira, votée en 2001, allait dans le même sens. Pourtant, en 2004, les instruct...
Je ne vois pas en quoi le respect des lois mémorielles peut conduire à cacher des personnages dont ils ont à être fiers. Quand on parle d'esclavage, il faut évoquer Condorcet, l'abbé Grégoire, Schoelcher, autant de personnages dont, me semble-t-il, tout le monde ne peut qu'être fier. Selon moi, il n'y a aucune opposition entre l'évocation de certains thèmes et le fait de mentionner de grands Français.
Le film « Entre les murs » a été évoqué. Ne sommes-nous pas en train de mélanger deux problèmes, celui de savoir comment enseigner l'histoire et notamment des pans de l'histoire plus ou moins agréables et celui de savoir comment faire pour que nos jeunes, de quelque origine qu'ils soient, se sentent citoyens de la Nation ? Ne demande-t-on pas trop à l'histoire et aux lois mémorielles ? Il y a peut-être à l'école d'autres moments, d'autres manières, d'autres luttes contre les discriminations qui pourraient aider ces jeunes à se sentir citoyens.
...r en revenir à M. Pétré-Grenouilleau, une fois de plus, ce n'est pas une bagarre entre descendants d'esclaves. La personne la plus active dans cette affaire a d'ailleurs des ascendants libanais. De surcroît, il a été désigné comme délégué interministériel par le Gouvernement. Il est étrange de sortir systématiquement cette affaire qui est un épiphénomène, une sorte de dérapage. Si toutes les lois mémorielles devaient être condamnées, ou critiquées, au motif qu'un individu a fait une erreur, il n'en resterait pas beaucoup Il y a une contradiction entre la nécessité que vous soulignez de créer un consensus constitutif de la nation et la volonté de se priver des moyens de rappeler les valeurs de notre vivre-ensemble, et celles qui en sont bannies. Il ne peut pas y avoir équivalence entre les gens qui...