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...ue et le séculier s'est faite à marche forcée, à tel point que Robespierre lui-même s'en est inquiété en 1793, estimant que ce qu'il appelait « l'athéisme aristocratique » allait à l'inverse du but recherché, qui était le respect de la liberté de conscience. Si Bonaparte approuve la dimension anticléricale de la laïcité, Napoléon la nuance. Ainsi, le Concordat du 28 messidor an IX reconnaît la religion catholique comme « la religion de la grande majorité des Français » et faisant donc partie du paysage social. En 1804 cependant, le Code civil assoit des bases de notre société laïque et républicaine, mais il faudra attendre finalement la Constitution de 1958 pour que la laïcité soit reconnue officiellement comme une valeur fondamentale de notre République. Si la loi de 1905 ne cite aucun culte...
c'est-à-dire les religions catholique, protestante et juive, qui s'y sont conformées assez rapidement, il faut le reconnaître. Par contre, l'islam échappa à la loi
...beaucoup de choses seraient bien différentes aujourd'hui. Pendant de nombreuses années, et même parfois encore maintenant, la laïcité est comprise comme une mesure anticléricale, ce qui engendre crispation et surenchère. C'est pourquoi il est important de faire de la pédagogie, car la laïcité est au contraire la garantie pour chacun de pouvoir croire ou ne pas croire, de pouvoir pratiquer toute religion mais dans le respect des lois qui régissent le droit public. C'est ainsi que l'Abbé Lemire, député et maire d'Hazebrouck, dans ma circonscription, au cours des débats en 1905, avait défendu cette loi même s'il ne l'a pas votée qui établit le principe fondamental de l'équilibre de toute société moderne garantissant la non-ingérence réciproque entre les structures de l'État et les instances re...
Mais c'est aussi la garantie que le religieux ne peut gouverner le civil et que la religion n'a pas de place dans tout ce qui est du domaine séculier.
Ainsi, comme ce fut le cas tout au long de notre histoire moderne, nous pourrons préserver la qualité du vivre ensemble de la société française, en fixant clairement les limites que chacun s'engage à respecter s'il veut en faire partie. Aucune religion, aucune pratique ne peut, dans la société française, s'affranchir des lois de la République ni des valeurs humanistes que ces lois protègent.
...G pourtant en pointe dans les combats pour les droits de l'homme se mettent aujourd'hui, comme d'autres hier, du côté des bourreaux, sous prétexte de laisser la liberté aux victimes de choisir leur sort. L'autre argument, plus subtil, serait d'arguer du fait religieux : « Ces femmes se couvrent comme le faisait la femme du Prophète ; c'est un acte de foi absolu ; nous n'avons pas à nous mêler de religion, c'est du domaine de la sphère privée. » Je réponds : non ! Tout d'abord, ce voile intégral n'est absolument pas une prescription religieuse, comme cela a été dit à maintes reprises. Mais de toute façon, aucun espace, même privé, même religieux, ne saurait être une zone de non-droit. Les droits de l'homme, le respect de la dignité et de l'intégrité physique et mentale des personnes doivent être ...