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Interventions sur "dignité" de Françoise Hostalier


5 interventions trouvées.

...; c'est un acte de foi absolu ; nous n'avons pas à nous mêler de religion, c'est du domaine de la sphère privée. » Je réponds : non ! Tout d'abord, ce voile intégral n'est absolument pas une prescription religieuse, comme cela a été dit à maintes reprises. Mais de toute façon, aucun espace, même privé, même religieux, ne saurait être une zone de non-droit. Les droits de l'homme, le respect de la dignité et de l'intégrité physique et mentale des personnes doivent être garantis par la loi à chaque fois qu'ils sont menacés, et ils ne se « saucissonnent » pas en lieux plus ou moins publics.

Vous avez dit que le principe de laïcité s'appliquait aux institutions et non aux individus. Mais n'avons-nous pas le devoir, afin de protéger l'ordre public, de poser certaines limites au port ostentatoire et provocateur de certaines tenues ? Dans un tout autre registre, on peut penser aussi au port de la croix gammée. Concernant la dignité, je suis tout à fait d'accord avec M. Myard. La société doit protéger les personnes, quand bien même elles se laisseraient volontairement torturer, mutiler, imposer un accoutrement indigne. La société doit protection aux mineurs, c'est inscrit dans la loi. Elle doit aussi protection aux majeurs : un pays comme la France se doit de protéger ses habitants contre les risques d'atteinte à la dignité ...

Si vous voyez une personne se couper le doigt et si vous n'intervenez pas, vous êtes accusé de non-assistance à personne en danger. De même, lorsque je vois une femme totalement voilée, je veux intervenir pour que sa dignité soit respectée.

Si en Afghanistan une femme sortait le visage découvert, on considérerait que c'est, pour elle, une atteinte à la dignité, parce que sa dignité à elle est justement, dans le respect de son intimité profonde, d'avoir le visage couvert. Mais nous sommes en France. Ne pouvons-nous pas prendre appui sur nos valeurs républicaines et sur des considérations purement pragmatiques relatives aux conditions du vivre ensemble dans la société française ?

Merci de nous offrir une porte de sortie, fût-elle a minima. J'avoue ne pas être convaincue par votre démonstration : selon vous, il ne revient pas au législateur de définir ce qu'est la dignité ; je pense, au contraire, qu'il se trouve dans l'obligation de préserver la dignité de la personne humaine en protégeant, par exemple, le droit au logement. Il est de notre devoir d'empêcher des manifestations publiques niant la personne humaine. Il n'est, en effet, pire violence faite à autrui que la négation de son existence. Vous fondez l'interdiction sur l'ordre public, français : quid des ...