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Madame la présidente, monsieur le ministre, je me félicite également de la tenue de ce débat sur la politique de la France en Afrique. Comme beaucoup de mes concitoyens, comme beaucoup d'Africains, je ne peux vous cacher mon malaise à l'idée de débattre des relations qui lient notre pays à ce continent de plus d'un milliard d'habitants. Tout d'abord, comment ne pas évoquer la révolte des peuples tunisien, égyptien et libyen ? Ce printemps des peuples bouleverse le cours de l'histoire et offre un cinglant démenti aux formules inacceptables du discours de Dakar. Ce soulèvement populaire est l'expression d'une opposition massive à des régimes autoritaires, prédateurs et corrompus. Cette révolte des peuples, que la France officielle n'a pas vu venir, est aussi un constat d'échec pour notre ...
...k doit laisser la place à de nouvelles relations avec le continent africain, débarrassées des compromissions et arrangements coupables du passé. Pour de nombreux pays, la France continue d'incarner les idéaux de justice, d'égalité et d'universalité des droits de l'homme, même si ce message a été légèrement troublé ces derniers temps. Le rôle de la diplomatie française doit être d'accompagner les peuples sur le chemin difficile de la démocratie. La dette que nous avons contractée à l'égard des pays africains lors de la colonisation nous oblige à assumer certains devoirs. L'Afrique a donné des grands hommes à l'histoire. Des hommes comme Nelson Mandela ou Patrice Lumumba ont été des vigies éclairées pour l'émancipation des peuples africains. Nous, les députés communistes, avons foi en l'avenir d...