7 interventions trouvées.
Au cours des six derniers mois, nous avons travaillé sans préjugés et entendu des personnes provenant d'horizons très divers : acteurs de terrain, intellectuels, élus, représentants du culte musulman, associations laïques ou féministes. Ces auditions ont permis de mieux cerner la complexité de la question et les raisons multiples qui conduisent au port du voile intégral. Si les femmes qui ont fait ce choix s'expriment beaucoup, il ne faut surtout pas oublier celles qui subissent cette pratique rétrograde, qui comme l'a dit le Président de la République n'est pas la bienvenue dans notre pays. Notre première pensée va vers elles. Un consensus s'est progressivement dégagé pour dire que cette pratique est contraire aux principes républicains et qu'elle met à m...
Vous faites partie des grands connaisseurs du Maghreb. Mme Habchi, que nous avons auditionnée, nous a rapporté en des termes très émouvants la situation qu'avaient vécue ses cousines en Algérie pendant la guerre civile. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Par ailleurs, il nous semble que le voile intégral est une façon, pour les jeunes femmes issues de l'immigration et récemment converties, d'exprimer leur zèle et de combler l'absence de repères linguistiques ou culturels. Faites-vous ce constat en Seine-Saint-Denis ?
Monsieur Gaubert, vous avez deux responsabilités éminentes : vous êtes à la fois président de la LICRA et président du Haut Conseil à l'intégration. Avez-vous déjà reçu, à ces titres, des demandes d'aide venant de jeunes femmes confrontées à ce problème du voile intégral ?
Monsieur Gaubert, que l'on ne se méprenne pas non plus sur le ressenti de la population qui vit autour de ces jeunes femmes portant le voile intégral. Sur les marchés de nos banlieues, elles se font souvent prendre à partie. Les autres femmes les appellent « Belphégor » ! En l'occurrence, on leur dit : « Retire ça, car ce que tu ne vois pas, c'est que ça attire les photographes et les télévisions ! ». Je crois vraiment que, si l'on fixe des règles, il faut que celles-ci s'appliquent à tous. Si l'on a légiféré sur le voile à l'école, c'est en ...
Une remarque préliminaire : je considère infondé le reproche d'ethnocentrisme que vous avez fait à l'utilisation du terme « bienvenue » dans le cadre qui nous occupe. En indiquant dans son discours devant le Congrès réuni à Versailles le 22 juin 2009 que : « la burqa n'est pas la bienvenue sur le territoire de la République française » le président de la République a voulu rappeler que le voile intégral n'est pas une coutume traditionnelle de notre pays, voilà tout. On utilise ce mot en de nombreuses occasions rappelons-nous Bienvenue chez les Ch'tis sans qu'il ait la signification philosophique que vous avez voulu lui donner. J'en viens à mes questions. Pourquoi, parmi les recommandations de la Commission Stasi, seule celle qui portait sur les signes religieux à l'école a-t-elle été suivie...
...a loi de 2004. La France faisait alors l'objet de fatwas, nos diplomates étaient menacés. Finalement, l'application de la loi a permis de pacifier la situation et un an après, on n'en parlait plus. Je crois à la force symbolique de la loi. J'ai rencontré à la mosquée des Omeyyades, à Damas, une jeune femme voilée d'origine française, mariée à un Koweïtien. Elle m'a dit qu'elle retirait son voile intégral lorsqu'elle prenait l'avion pour Dubaï parce que la loi, simplement, l'exigeait. Je ne crois pas que tout ce qui est fait pour lutter contre les facteurs structurels politique de la ville, création de la Haute autorité contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) puisse réduire le zèle des nouvelles converties, qui portent le voile avec encore plus de détermination. Seule la fermeté ...
Cher Dalil, après vingt-cinq à trente ans de pratique des responsabilités dans l'islam de France, vous êtes certainement l'une des personnalités qui le connaît le mieux, car vous l'avez vu évoluer. Le voile intégral est un phénomène très nouveau. Il donne l'impression d'un désir de retour aux sources, d'un souci individuel de pureté chez les femmes qui le portent parfois avec un zèle de converties , mais aussi de crispation identitaire dans les départements dont nous sommes les représentants. Défavorables à un phénomène qu'elles ont qualifié de « limité » et de « très minoritaire », la très grande majori...