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Interventions sur "intérim" de Dominique Raimbourg


6 interventions trouvées.

...ntre de la problématique. Le dogmatisme tient à ce que la commande politique provient du Président de la République, qui a annoncé qu'il fallait ne pas remplacer un fonctionnaire partant en retraite sur deux. Il ne s'agit donc pas d'une approche en termes de qualité du service ou de souci de l'usager. Par ailleurs, le texte présente trois difficultés importantes. La première tient au recours à l'intérim. Nous ne portons pas du tout une appréciation négative sur les salariés qui travaillent en intérim, parce que nous savons qu'il est difficile de s'adapter à toutes les tâches, et souvent pénible de devoir attendre chez soi que le téléphone sonne pour être embauché. La question n'est donc pas là. Le problème, c'est que l'intérim constitue souvent une manière de précariser l'emploi. À l'évidence, ...

Je sais bien que les deux ne s'opposent pas, mais si l'on facilite le recours à l'intérim, les gestionnaires essaieront de ne pas utiliser le corps de remplaçants. Nous y reviendrons. La deuxième difficulté tient au cumul. Que celui-ci soit possible dans certaines zones est envisageable, mais le généraliser c'est autre chose. Enfin, j'ai bien entendu, s'agissant de la mutation, qu'il fallait gérer les cas avec humanité, mais il n'en reste pas moins qu'aucun recours n'est prévu en ca...

...et leur coût, on a décidé que les effectifs de la fonction publique d'État étaient pléthoriques et qu'il fallait les réduire. Vous concevez que nous ne soyons pas spontanément favorables à cette approche, qui nous paraît dogmatique. Au-delà des procès qui, en effet, ressemblent parfois à des procès en hérésie, certaines mesures du texte nous posent problème. La première d'entre elles a trait à l'intérim. Loin de nous l'idée de dire du mal des intérimaires, dont j'ai déjà souligné les réels mérites, tant il est difficile d'entrer dans une entreprise au pied levé sans en connaître la culture et les pratiques. La question n'est donc pas le jugement que nous portons sur les intérimaires, qui méritent tout le respect pour leur travail. Le problème, selon nous, est double. En premier lieu, il réside ...

...our pointer une évolution pour ainsi dire naturelle, car il est finalement assez simple de se passer de la gestion des ressources humaines. Notre expérience à la tête de collectivités nous montre en effet qu'il est plus facile de gérer des choses ou des contrats que des hommes, tâche passionnante mais difficile que l'on délègue volontiers à un tiers. Bref, la tendance est en faveur du recours à l'intérim, avec la précarisation que cela implique, puisque les intérimaires sont souvent en attente d'un temps plein. J'ai bien compris que votre intention était de réserver l'intérim aux remplacements de courte durée.

J'ajoute que les garde-fous relatifs au travail temporaire dans le secteur privé n'ont pas empêché l'ensemble des entreprises d'y recourir : dans l'industrie notamment, il n'y en a plus une seule qui n'emploie pas, et de façon permanente, des intérimaires. Autre difficulté : le coût relativement élevé de l'intérim. Outre que le salaire versé à l'intérimaire est en général, compte tenu des indemnités de précarité, un peu supérieur au salaire ordinaire de la catégorie, il faut y ajouter les marges de l'agence.

...pécifiquement les zones de revitalisation rurale. Bien qu'aucune évaluation de cette mesure n'ait été faite, on veut aujourd'hui l'étendre à l'ensemble de la fonction publique. En conclusion, ce texte nous semble, comme beaucoup d'autres, plein de bonnes intentions : nous souscrivons tous à son objectif de favoriser la mobilité dans la fonction publique, mais les dangers qu'il présente quant à l'intérim, aux mutations et au cumul sont tels que nous ne pouvons que nous y opposer. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)