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Interventions sur "pluralisme" de Didier Mathus


6 interventions trouvées.

... redevance, et, au-delà, la population au conseil d'administration. La solution la plus commode, nous semble-t-il, consisterait à y assurer la représentation de la majorité mais également de l'opposition. Aussi proposons-nous de porter de deux à quatre le nombre de parlementaires siégeant, ce qui ne modifie pas fondamentalement l'équilibre du conseil d'administration mais permet de faire vivre le pluralisme, valeur cardinale du service public, mais grand oublié de ce texte. Le pluralisme, qui fut pendant des décennies la valeur de référence de toutes les législations en matière de télévisions, de médias, et particulièrement d'audiovisuel public, se retrouve, avec le projet qui nous est soumis, relégué à un rang très secondaire, marginal, voire totalement oublié. Il nous semble donc essentiel de re...

...isposition similaire concernant France Télévisions. L'addition prévue des télévisions publiques, des radios publiques puis de l'audiovisuel extérieur de la France, montre bien l'énorme empire audiovisuel public que le Président de la République tente de construire pour le soumettre à sa volonté. Cela nous choque, cela nous émeut et cela justifie une bataille de tous les instants sur ce texte. Le pluralisme, je l'ai dit, est une valeur cardinale du service public et l'on peut se féliciter qu'il ait réussi à s'exprimer jusqu'à présent à la radio. Mais nous nous posons de nombreuses questions sur son avenir. La nomination du président de Radio France par décret présidentiel ferait peser une lourde menace sur l'indépendance de la radio publique. Je reprendrai l'un des arguments avancés pour justifier ...

Toutes les démocraties ont mis au point des systèmes de garantie du pluralisme. En France, nous vivons avec une règle très imparfaite, assez rudimentaire, mais qui a le mérite d'exister et d'être, bon gré mal gré, admise par tous. Il s'agit de la règle des « trois tiers » que chacun connaît : un tiers pour l'exécutif, un tiers pour l'opposition et un tiers pour la majorité. Jusqu'à présent, le Président de la République était tenu à l'écart de ce décompte, d'une part parce ...

Seul, le CSA, dans un méritoire effort de complaisance politique, peut s'accrocher encore à la fiction d'un Président au-dessus des partis. C'est, au contraire, lui qui donne le tempo du débat politique et ses multiples et massives apparitions dans les médias pèsent lourdement et introduisent un déséquilibre grave dans l'équilibre du pluralisme. On connaît désormais une partie des chiffres, puisque le CSA les publie chaque mois. Et encore ne s'agit-il que des seuls chiffres qui concernent les temps de parole des journaux télévisés, donc une infime partie de l'exposition médiatique du Président de la République. Or nous savons que c'est, en fait, dans l'intégralité de cette exposition que se joue l'essentiel. Quoi qu'il en soit, ces chi...

...l'a rappelé, il s'agit simplement d'une vieille directive interne remontant au temps de l'ORTF ! Mais le plus surprenant aurait sûrement été que le CSA assume les prérogatives que lui a confiées la loi. Toutes les arguties lui ont été bonnes pour se défausser de sa responsabilité. Faut-il s'en étonner lorsque l'on constate ce paradoxe, assez comique, à vrai dire : l'instance chargée de veiller au pluralisme est elle-même strictement monolithique, puisque composée exclusivement de membres désignés par des personnalités de l'UMP. De tous les pays ayant mis en place des instances de régulation, le nôtre est le seul à s'être mis dans cette situation assez ridicule ! En confiant, qui plus est, la présidence de cette instance à un ancien directeur de cabinet du Premier ministre issu de l'actuelle majorité...

... du Gouvernement ». Telle est donc la proposition simple, claire et de bon sens que nous avons reprise dans notre proposition de loi. Puisque le Président de la République revendique d'être le seul chef de la majorité, qu'il lui en soit donné acte. Nous demandons simplement que son temps de parole soit joint à celui du Gouvernement et qu'il soit ainsi mis fin à ce grave manquement au principe du pluralisme. De même, les collaborateurs directs du Président, dont il n'a, je pense, échappé à personne qu'ils avaient un goût marqué pour les expositions médiatiques soutenues, doivent être considérés comme des membres du Gouvernement puisque, dans bien des cas, il apparaît que ce sont eux qui exercent la réalité du pouvoir. Cette demande n'a, convenez-en, rien d'excessif.