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...l faut le dire, de remettre en cause des structures commerciales auxquelles nous sommes tous attachés, notamment dans les centres des villes moyennes ou dans les bourgs ruraux. Ces structures sont aujourd'hui, nous le savons, particulièrement fragiles. Enfin, mon troisième motif de préoccupation tient à l'idée que nous nous faisons de l'homme et de la société dans laquelle nous vivons. Le repos dominical est une conquête à laquelle les Français sont profondément attachés.
Le dimanche est le moment privilégié d'exercice des activités religieuses, familiales, associatives, sportives. C'est, par excellence, le moment de la liberté. Or, avec ce texte, vous remettez en cause le fondement même du repos dominical, au profit d'intérêts qui sont d'abord ceux du commerce et ceux du marché.
...que ce n'est pas spontanément que les salariés s'y présenteront. Monsieur le ministre, il y a quelques semaines, vous célébriez vous-même l'anniversaire du 18 juin. Le Président de la République, quant à lui, invoquait à Versailles le programme du Conseil national de la Résistance. Le général de Gaulle disait que la seule cause qui vaille est celle de l'homme. Croyez-vous vraiment que le travail dominical serve la cause de l'homme et qu'il justifie l'acharnement qui préside à l'inscription de ce texte à notre ordre du jour ? Je ne le pense pas, et c'est la raison pour laquelle je m'opposerai à cette proposition de loi. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)