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...e défense et ne pas se laisser entraîner par le jeu de systèmes d'alliances croisées dans des conflits qui ne sont pas les nôtres. Le retour de la France dans l'OTAN en 2009 avait, quant à lui, officiellement pour principale justification le renforcement de la défense européenne. C'est au regard de ces trois enjeux que doit être appréciée, aujourd'hui, la question de notre présence au sein de ce commandement intégré. D'abord, préservons-nous toujours l'autonomie de notre propre défense ? Le récent sommet de Lisbonne avait principalement pour objet la définition d'un concept stratégique de l'OTAN qui, à force de vouloir être consensuel, finit par ne plus rien avoir de conceptuel. Cela ne serait pas gênant si notre politique avait eu ces dernières années plus de lisibilité, et pour tout dire, plus de...
Comme notre collègue Dhuicq l'a souligné, la conciliation d'une défense antimissile de territoire avec la force nucléaire stratégique pose sérieusement question sur trois points : le territoire couvert, la notion d'intérêts vitaux et la chaîne de commandement. Le territoire couvert par un système de défense antimissile est beaucoup plus vaste que celui couvert par la force de dissuasion. Deuxièmement, alors que notre doctrine de dissuasion maintient un certain flou autour de la notion d'intérêts vitaux, elle est nécessairement définie dans un système de défense antimissile. Enfin, et surtout, quelle chaîne de commandement est envisagée pour la mise en...
Monsieur le ministre, je ferai trois observations. Tout d'abord, parmi les arguments avancés pour justifier le retour de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN, vous n'avez pas évoqué celui selon lequel ce retour renforcerait notre capacité ou notre posture de défense par rapport à la situation actuelle. Le but de l'opération ne serait-il pas, en réalité, la réduction de notre effort de défense ? Deuxième observation : le plus grave, en cette affaire, est de perdre la possibilité de disposer un jour d'une défense européenne. J'ai bien...
... opération aérienne de l'OTAN en juillet 1995, n'en était pas moins une force européenne réunissant Français, Britanniques et Néerlandais, avec l'appui des Allemands. L'Europe de la défense existe donc depuis bien plus de dix ans et une volonté continue s'exprime dans ce domaine. J'en viens aux motifs d'inquiétude que nous donne, tel qu'il est présenté aujourd'hui, le retour de la France dans le commandement intégré. Je tiens tout d'abord à préciser qu'il ne s'agit pas d'une nostalgie du gaullisme et de la sortie de l'OTAN en 1966. Ce qui est en cause, c'est la possibilité d'avoir demain une véritable défense européenne, et cela pour deux raisons. Tout d'abord, si la France entre dans l'OTAN, elle sera obligée de partager les concepts stratégiques et les scénarios. Dans la meilleure des hypothèses, n...
... opération aérienne de l'OTAN en juillet 1995, n'en était pas moins une force européenne réunissant Français, Britanniques et Néerlandais, avec l'appui des Allemands. L'Europe de la défense existe donc depuis bien plus de dix ans et une volonté continue s'exprime dans ce domaine. J'en viens aux motifs d'inquiétude que nous donne, tel qu'il est présenté aujourd'hui, le retour de la France dans le commandement intégré. Je tiens tout d'abord à préciser qu'il ne s'agit pas d'une nostalgie du gaullisme et de la sortie de l'OTAN en 1966. Ce qui est en cause, c'est la possibilité d'avoir demain une véritable défense européenne, et cela pour deux raisons. Tout d'abord, si la France entre dans l'OTAN, elle sera obligée de partager les concepts stratégiques et les scénarios. Dans la meilleure des hypothèses, n...
...ssent pas de prendre des initiatives par-dessus l'OTAN et par-dessus l'Union en menant leurs projets en République tchèque et en Pologne. Je ne nie pas que l'on puisse concilier dissuasion et défense antimissile, pour peu que l'approche soit européenne et s'inscrive dans le cadre d'un dialogue avec les Russes, qui sont les premiers concernés. Mais, dans les conditions actuelles, le retour dans le commandement intégré de l'OTAN ressemble à un marché de dupes : rien ne garantit que les États-Unis ne prendront plus d'initiatives de cette sorte.
...ssent pas de prendre des initiatives par-dessus l'OTAN et par-dessus l'Union en menant leurs projets en République tchèque et en Pologne. Je ne nie pas que l'on puisse concilier dissuasion et défense antimissile, pour peu que l'approche soit européenne et s'inscrive dans le cadre d'un dialogue avec les Russes, qui sont les premiers concernés. Mais, dans les conditions actuelles, le retour dans le commandement intégré de l'OTAN ressemble à un marché de dupes : rien ne garantit que les États-Unis ne prendront plus d'initiatives de cette sorte.