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...du l'ensemble des acteurs de ce dossier, qu'il s'agisse des armées ou des industriels. Lors de sa dernière audition, le ministre de la défense a fait part de sa position sur ce sujet que j'ai trouvée assez timide. Je ne partage pas son analyse car il me semble que la DAMB et la dissuasion ne sont nullement contradictoires : il s'agit bien de disposer de moyens complémentaires pour répondre à des menaces qu'il est de plus en plus difficile d'identifier précisément. Nous devons faire face à de nouveaux risques avec de nouveaux missiles de courte ou moyenne portée. Ce défi est d'autant plus important que des pays comme l'Iran ou le Pakistan n'hésitent pas à vendre ce type d'équipements à tout client potentiel. Dans ce contexte, nous avons donc souhaité attirer l'attention des états-majors, mais a...
...choix politique. Personnellement, je suis en quelque sorte né avec la dissuasion nucléaire. Or, depuis quarante ans, on observe une diminution de nos moyens en la matière, qu'il s'agisse de la force océanique ou de la composante aéroportée. La question est de savoir à quels défis nous devrons être en mesure de répondre dans dix, vingt ou trente ans, alors que nous constatons une prolifération des menaces balistiques, pour lesquelles une trentaine d'États disposent de capacités technologiques. La constitution d'une DAMB a certes un coût, mais les menaces et les attentats terroristes aussi, comme l'ont montré notamment les attentats du 11 septembre 2001.
Nous pensons que la dissuasion et la DAMB sont absolument complémentaires au regard de la nature des menaces actuelles. Des missiles ont été utilisés sur différents théâtres ces dix dernières années. Nos ressortissants en Afghanistan, sur la base d'Abou Dhabi, ou nos spécialistes de la piraterie maritime peuvent être sous la menace de missiles. Peut-on nous atteindre depuis l'Afrique du Nord ? Je n'en sais rien. La France ne peut, en tout cas, être absente de la réflexion sur la DAMB.