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Interventions sur "alcool" de Catherine Lemorton


16 interventions trouvées.

...commence in utero ? Certains gènes prédisposent-ils à l'addiction ? En a-t-on trouvé ? Si oui, que peut-on faire pour éviter au sujet de tomber dans l'addiction ? La question de l'acquis et de l'inné est tranchée depuis longtemps, me semble-t-il, et je suis convaincue que l'individu est avant tout constitué d'acquis si ce n'était pas le cas, il faudrait abandonner à leur sort les « lignées » d'alcooliques ou, idiotie suprême, imputer la réussite à la « bosse des maths » ! On trouve toujours dans le vécu des toxicomanes la cause acquise, sociale ou psychologique, du basculement.

 - Cela touche tous les milieux, comme les lycées très favorisés où il existe un mélange de cannabis et d'alcool quasi automatique lors des soirées étudiantes qui me laisse pantoise Ne croyez-vous pas que les choses démarrent plus tôt, les enfants étant dès leur plus jeune âge placés face à la télévision et potentiellement préparés à évoluer vers l'addiction au jeu, à l'écran, à Internet, etc. ? Professeur Daniel Bailly - Vous évoquez le mélange d'alcool et de cannabis. A un moment donné, les adolescents...

 - Vous avez parlé de situations addictogènes. Il était important de le préciser car la mission a tendance à s'en tenir aux produits. Or, on légifère parfois dans le mauvais sens en autorisant la publicité d'alcool sur Internet, etc. Je n'y reviendrai pas On parle ici de soins et de sortir les gens de cette impasse. Vous avez dit que lorsqu'on a atteint un état compulsif, on a déjà détruit une partie du programme génétique qui existe depuis des milliers d'années chez l'être humain. Il y a là un côté irréversible. Dans des situations extrêmes, le but n'est-il pas simplement de maintenir la tête de la perso...

Madame la ministre, lors des ferias, une société que je ne nommerai pas et qui produit un alcool anisé le sert à volonté à la sortie des arènes. Or, les personnes qui distribuent cet apéritif ne sont pas des débitants de boissons au sens de la loi ; ce sont souvent des volontaires de la mairie ou des jeunes du village. C'est bien la société qui commercialise cet apéritif anisé qui est responsable de cette alcoolisation massive. Vous savez certainement que ces ferias sont quasiment devenues ...

Lors de l'examen de ce texte, j'ai vu arriver de nombreux courriers de sociétés alcoolières qui, tout en reconnaissant que les jeunes buvaient leurs boissons dans les soirées, nous expliquaient qu'elles faisaient de la prévention puisqu'elles distribuaient gratuitement à la sortie de ces soirées des éthylotests. On tombait là dans le ridicule. Voilà pourquoi la disposition proposée ici me paraît aller dans le bon sens.

Cet amendement nous donne l'occasion de rappeler que faire de la prévention, cela suppose aussi de parler des conséquences de la consommation d'alcool. Par exemple, il est important de rappeler les incidences d'une telle consommation sur le foetus ou sur les accidents de voiture. Par ailleurs, on sait que les conduites addictives des jeunes se font surtout dans la poly-addiction. Ce titre III aurait pu être l'occasion de prévoir des campagnes croisées puisque, très souvent, les jeunes qui se livrent au binge drinking consomment en même temps d...

...nction des opportunités numériques qui leur sont offertes. Pour les annonceurs, l'enjeu est donc de créer des campagnes adaptées à ces nouveaux consommateurs actifs ». Le 4 mars dernier, un quotidien faisait état des résultats d'une autre étude. Il s'agissait de tester quatre-vingts étudiants, âgés de dix-huit à vingt-neuf ans, répartis en quatre groupes. Le premier groupe a regardé un film où l'alcool coulait à flots, et qui était interrompu par des publicités pour de l'alcool. Le deuxième groupe a regardé le même film, interrompu par des coupures publicitaires dites neutres. Le troisième groupe a regardé un film où l'on consommait peu d'alcool, et qui était interrompu par des publicités pour de l'alcool. Le quatrième et dernier groupe a regardé le même film que le troisième, un film neutre, i...

...t pour vous dire que s'il est effectivement nécessaire d'adapter notre législation à ce nouveau mode de communication qu'est Internet, qui n'existait pas en 1991, au moment de la loi Évin, il faut éviter de s'écarter de l'esprit de cette loi. Les chiffres que je vous ai cités sont parlants. Retenez-les bien. L'amendement que je défends, pour faire simple, consiste à interdire la publicité pour l'alcool sur Internet,

ce sont les grands alcooliers qui vont s'y engouffrer, et non pas nos petits viticulteurs qui resteront sur leurs sites, ou sur ceux des offices du tourisme, car je suppose que l'on adaptera tout cela, en particulier en ce qui concerne les régions viticoles. Vous me dites que cette brèche est déjà ouverte ; Mme la ministre saura nous répondre. Mais si on l'élargit encore, ce sont les grands alcooliers, responsables des a...

... j'entends dire que celui adopté en commission, et que je soutiens, proposerait une liste non exhaustive. L'argument peut être retourné contre l'amendement n° 80 : la liste qu'il dresse ne peut pas non plus, par nature, être exhaustive. Mes chers collègues, je vous donne donc rendez-vous dans quelques mois, car des jeunes seront forcément exposés à la publicité. Les services juridiques des grands alcooliers commenceront dès demain à travailler à la création de sites auxquels les jeunes, de lien en lien, pourront accéder. Quitte à oublier quelque chose, je préfère car nous parlons, je le répète, de santé publique que ce soit dans l'amendement de la commission plutôt que dans le vôtre.

L'article n° 23 a été évidemment bien accueilli. Il fait écho, madame la ministre, à votre plan « Santé jeunes » de février 2008. Cela étant, je tiens à revenir sur la confusion dont j'entends les échos depuis que nous examinons le titre III, en particulier en ce qui concerne la prévention de l'alcoolisme : il s'agit de la confusion entre alcoolisme et consommation d'alcools forts. Certes, si le binge drinking, les open bars ou les happy hours fonctionnent surtout avec des alcools forts, je vous rappelle, mes chers collègues, qu'on peut se saouler aussi avec du vin (Exclamations sur les bancs du groupe UMP),

de la bière ou d'autres boissons réfrigérées. Il faut donc éviter de se donner bonne conscience en prétendant qu'on ne peut pas devenir addict au vin, car c'est faux. J'ai entendu, jeudi soir, qu'il ne fallait pas confondre le vin et l'alcool ! Pourtant, quand un vin atteint treize degrés, il me semble qu'il y a de l'alcool dedans.

Un de nos collègues de la majorité a dit qu'il faudrait, lors des tests d'alcoolémie, rechercher si celle-ci provenait de la consommation d'alcool fort ou de vin. Restons sérieux : quand on dose l'alcool dans le sang, il s'agit de quantifier la même molécule, qu'elle vienne de l'alcool fort ou du vin.

Toute la difficulté de l'affaire tient au fait que, aujourd'hui, l'alcool est une substance licite bien qu'elle ne soit pas dépourvue d'effets psycho-actifs. Son hyper-consommation aboutit donc à de l'addiction. J'ajoute que les jeunes hommes considèrent que l'alcool est au coeur de leur identité masculine, et l'utilisent comme un levier d'affirmation de soi, notamment pour lutter contre l'autorité parentale. Il ne s'agit donc pas de badiner avec l'alcool, quand bien ...

De multiples pratiques commerciales constituent une incitation explicite à la consommation irraisonnée d'alcool, notamment chez les jeunes : les open bars, distribution gratuite d'alcool, le plus souvent dans des soirées étudiantes, permettent aux marques de bénéficier d'une bonne image et d'une publicité pour le moins efficace ; les happy hours, périodes de vente d'alcools à moitié prix ou en quantité supérieure pour un prix donné, sont une pratique très souvent utilisée dans les bars, pubs et discothèque...