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... de divergences, il revient aux pouvoirs publics de permettre à chacun de trouver sa juste place dans la mémoire nationale. Et la récente victoire de BarackObama réveille le thème de la diversité des origines. Fruit d'une histoire particulière et de l'éloignement géographique, les mémoires ultramarines sont soumises au risque de fragmentation et d'enfermement, et le nombre important des dates de commémoration de l'esclavage révèle la pluralité des lectures des événements. Notre mission souhaite connaître votre sentiment sur cette question. Faut-il, selon vous, maintenir le principe de commémorations différenciées ? La France a-t-elle assumé pleinement son travail de mémoire à l'égard de l'esclavage, de la traite négrière et de leur abolition ? Comment rassembler tous les Français autour de ce fait his...
Mes chers collègues, je vous prie d'excuser M. le président Bernard Accoyer qui a dû renoncer à présider cette séance et m'a demandé de le remplacer. Monsieur le ministre, cette mission d'information, mise en place par le président Accoyer, a pour objet de réfléchir à la place et au devenir des lois mémorielles et aux commémorations. Elle s'intéresse aussi au rôle de l'Éducation dans les questions mémorielles et ce thème a déjà été abordé le 22 juillet, notamment avec M. Jean-Louis Nembrini, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'éducation nationale. Vous pouvez nous éclairer sur deux questions principales. La première porte sur l'enseignement de l'histoire à l'école. Les textes issus de votre mini...
...tifique et son enseignement doit développer chez les jeunes cet esprit critique en les faisant travailler sur des documents et des témoignages contradictoires ; je pense que c'est ce que nous souhaitons à l'école. Comment plutôt insister sur cet enseignement de l'histoire et sur ce qu'il peut apporter ? Vous n'avez pas répondu, me semble-t-il, monsieur le ministre, à la question sur la place des commémorations, à propos desquelles on sent une saturation et la difficulté d'y associer les écoles aujourd'hui. Je parle plutôt des commémorations à l'extérieur des écoles ; en leur sein un certain nombre de travaux sont réalisés. Ne faut-il imaginer aujourd'hui d'autres formes de participation des élèves, des collégiens et des lycéens aux commémorations ?
Au début de l'après-midi, nous avions un peu le sentiment d'avancer avec difficulté, et je ne sais pas encore quel sera le bilan de nos réflexions. Mais j'ai beaucoup apprécié le propos de Mme Vergès sur les différents types de commémorations. Il ne faut pas s'en tenir aux monuments aux morts, au risque de se figer et de ne pas savoir quelles commémorations mettre en valeur. J'ai été un peu surprise par la tournure qu'a prise le débat sur les dates. Certes, il en faut. Mais chacun, historien ou non, a sa vision personnelle de l'histoire son entrée personnelle dans l'histoire. Il peut se la raconter d'une manière particulière, et s...
...elles. Nous n'avons pas à écrire une histoire officielle. Ce domaine appartient aux historiens, y compris dans l'enseignement. Si nous voulons que cet enseignement soit une formation à l'esprit critique, il ne faut pas d'histoire officielle. Les enfants doivent pouvoir constater que l'histoire s'écrit avec des témoignages parfois contradictoires. Quel est, dès lors, le rôle du Parlement dans les commémorations ? Et quel rôle les commémorations jouent-elles dans la nation ? Sont-elles utiles, indispensables, faut-il les multiplier, en supprimer, ou encore en choisir d'autres ?
Sans doute la passion nous conduit-elle à nous étriper à propos d'un passé récent et lointain. Je pense à la commémoration du baptême de Clovis.
Nous sommes parfois saisis de conflits de commémorations à propos des dates du 5 décembre et du 19 mars. À Poitiers, au terme de longs mois de concertation, un monument départemental unique a été inauguré l'an dernier pour commémorer les conflits d'Indochine, d'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Votre commission a-t-elle formulé des conclusions à ce propos ?