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Interventions sur "libye" de Bernard Cazeneuve


11 interventions trouvées.

...ssociation du Parlement aux décisions regardant la politique étrangère et la défense puisque, en vertu de l'article 35 de la Constitution, nous sommes désormais appelés à nous prononcer, dans les quatre mois qui suivent l'engagement d'une opération, sur l'opportunité de la poursuivre. Mais ce tout petit progrès ne saurait en aucun cas constituer pour nous le solde de tout compte. Sur la question libyenne, vous conviendrez que, pour ce qui est du coût de l'opération militaire dans laquelle nous sommes engagés, des modalités et des conditions d'engagement de nos troupes comme de la planification de l'opération, c'est très a posteriori et très imparfaitement que le Parlement français s'est trouvé informé. C'est d'ailleurs là une caractéristique bien française, qui nous différencie des autres Par...

Elle sera pour nous l'occasion d'aller au fond du sujet qui nous occupe aujourd'hui. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Pour ce qui concerne l'opération dans laquelle nous sommes engagés en Libye, avant d'autoriser ou non sa prorogation, il nous faut nous interroger sur le fait de savoir si elle a atteint ou non les objectifs qu'elle s'était assignés. D'abord, nous voulons rappeler que les socialistes ont, dès l'origine, soutenu les mouvements révolutionnaires qui ont vu le jour dans le monde arabe. Par leur soulèvement, les peuples arabes ont exprimé une légitime et juste aspiration à l...

...ablement remis le train sur les rails, sans empêcher toutefois le Président de la République de faire quelques embardées sur lesquelles je reviendrai. Nous nous sommes réjouis, monsieur le Premier ministre, de l'adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies au mois de mars. Cette résolution donnait en effet un cadre juridique incontestable à l'intervention des alliés en Libye, cadre juridique dont elle avait besoin, ainsi qu'un cadre multilatéral qui garantissait un pilotage politique optimal de cette opération. Cette résolution se fondait sur le paragraphe 138 de la résolution 601 de l'Assemblée générale des Nations unies d'octobre 2005 et définissait deux principes que vous avez vous-même rappelés : la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne et le principe d'...

La fin de la singularité française devait les rassurer et permettre de donner à l'Europe de la défense une nouvelle dynamique. L'opération que nous avons engagée en Libye permet de mesurer le décalage béant entre les objectifs que vous vous étiez assignés et les résultats que vous avez obtenus. Certes, le Président de la République a reconnu le Conseil national de transition mais avec une telle précipitation que l'on a bien vu que sa décision était guidée par des objectifs de politique intérieure. De surcroît, il l'a fait sans prévenir nos partenaires de l'Union. ...

Nos huit bâtiments représentent à peu près 30 % des moyens maritimes. Nous fournissons également, monsieur le ministre de la défense, 30 % de l'aviation de combat et 20 % de l'aviation de soutien, et nous effectuons 30 % des frappes en Libye. Et nous le faisons alors que le ministère de la défense a été conduit à perdre 54 000 emplois du fait de la révision générale des politiques publiques et s'est vu imposer, l'an dernier, en guise de remerciements pour les économies qu'il avait réalisées, 3,7 milliards d'euros d'économies budgétaires supplémentaires. En outre, nous avons provisionné en loi de finances initiale 630 millions d'euros...

Pourtant, le même jour, je découvrais dans une dépêche de l'AFP les propos tenus par le ministre de la défense, Gérard Longuet : « On s'arrête de bombarder dès que les Libyens parlent entre eux et que les militaires de tous bords rentrent dans leurs casernes », et, si le colonel Kadhafi n'est pas parti, « il sera dans une autre pièce de son palais avec un autre titre ». (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Enfin, pour identifier la bonne issue, il faut, comme vous l'avez indiqué, que les choses s'accélèrent au niveau diplomatique et politique. À cette fin, les négociations doivent se poursuivre avec le Conseil national de transition et toutes les forces libyennes susceptibles d'incarner une relève. Et plus vite cette relève s'incarnera, plus étroitement la communauté internationale s'unira pour lui conférer une crédibilité, plus tôt le dictateur, isolé sur la scène internationale et privé des moyens d'agir, tombera. Tout cela ne peut se faire que dans le cadre rigoureux de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous ne devons do...

En somme, monsieur le Premier ministre, il faut très rapidement créer les conditions d'une issue politique qui mette fin aux frappes et permette à la Libye de retrouver, par la négociation, les objectifs d'un grand État désireux de se réconcilier avec le droit, la démocratie, la justice et les libertés. C'est dans cet espoir et à ces conditions que les socialistes voteront pour la prolongation de l'intervention, dans le cadre rigoureux de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Je voudrais vous interroger sur l'intervention en Libye : quels sont les moyens mobilisés ? Quel est le surcoût OPEX de cette opération ? Est-ce que le financement de ce surcoût est prévu par la réserve interministérielle ? J'ai également une question sur la réforme du ministère de la Défense. En 2008, dans son discours à la Porte de Versailles, le Président de la République avait annoncé qu'avec une baisse des effectifs de 54 000 hommes, elle se tra...

...tre les populations civiles et de créer les conditions de la constitution d'un Gouvernement d'union nationale. Mais la mission militaire s'arrêtera-t-elle au moment où, M. Laurent Gbagbo étant parti, M. Ouattara pourra exercer toutes ses prérogatives, ou bien se poursuivra-t-elle aussi longtemps que subsisteront des risques d'exactions et de massacres ? Ma deuxième question concerne à la fois la Libye et la Côte d'Ivoire. Les deux opérations peuvent être mises au crédit d'une mobilisation de la diplomatie française ; elles sont menées toutes deux dans le cadre d'un mandat des Nations Unies et font suite à l'adoption de résolutions visant à rétablir la démocratie et le droit international. Sur le fond, d'un point de vue politique, il n'y a pas grand-chose à en dire. En revanche, on peut en tir...

...tre les populations civiles et de créer les conditions de la constitution d'un Gouvernement d'union nationale. Mais la mission militaire s'arrêtera-t-elle au moment où, M. Laurent Gbagbo étant parti, M. Ouattara pourra exercer toutes ses prérogatives, ou bien se poursuivra-t-elle aussi longtemps que subsisteront des risques d'exactions et de massacres ? Ma deuxième question concerne à la fois la Libye et la Côte d'Ivoire. Les deux opérations peuvent être mises au crédit d'une mobilisation de la diplomatie française ; elles sont menées toutes deux dans le cadre d'un mandat des Nations Unies et font suite à l'adoption de résolutions visant à rétablir la démocratie et le droit international. Sur le fond, d'un point de vue politique, il n'y a pas grand-chose à en dire. En revanche, on peut en tir...