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Interventions sur "allemagne" d'Axel Poniatowski


5 interventions trouvées.

...ention portée aux soldes nets soit à ce point exacerbée ; la France serait bien imprudente si elle ne s'y intéressait pas de plus près. La situation relative de notre pays, je l'ai dit, s'est en effet dégradée. Première bénéficiaire des fonds européens du fait de la PAC, la France est désormais structurellement le premier contributeur, en valeur absolue comme en valeur relative, à égalité avec l'Allemagne 20 milliards pour chaque pays alors que le Royaume-Uni, une fois déduit son rabais de 6 milliards d'euros, ne contribue qu'à hauteur de 12,5 milliards. Pour plus de clarté et en raisonnant sur les seules ressources prélevées sur les recettes fiscales des États, on se rend compte qu'en 2009, la France a contribué à hauteur de 284 euros par habitant, contre 200 euros pour l'Allemagne et 152 eur...

...et l'opacité des ressources du budget de l'Union. Il s'agit des rabais sur les contributions nationales, des rabais autres que le rabais britannique. Il existe en effet pas moins de deux autres rabais distincts sur les contributions des États membres. En premier lieu, quatre États membres bénéficient d'une réduction du taux d'appel de la TVA, en principe fixé à 0,3 % pour la période 2007-2013. L'Allemagne bénéficie d'un taux réduit de 0,15 %, ce qui représente un gain net sur la période estimé à 7,4 milliards d'euros ; l'Autriche de 0,22 %, à savoir un gain de 2,7 milliards d'euros ; enfin, les Pays-Bas et la Suède de 0,1 %, soit un gain de 200 millions d'euros. Ensuite, deux nouveaux rabais, calculés sur une base forfaitaire et annuelle, ont été instaurés au profit des Pays-Bas, à hauteur de 605...

...aison de déclarer à la Conférence des ambassadeurs de l'an dernier : « La France contribue chaque année pour 19 milliards d'euros au budget européen. Elle reçoit chaque année 14 milliards, PAC comprise. Cette vision comptable de l'Europe n'est qu'un aspect parcellaire du bilan européen pour la France, mais nos partenaires devront comprendre que cette position de premier contributeur net, avec l'Allemagne, ne pourra pas résister aux tensions actuelles des finances publiques. » Mes chers collègues, permettez-moi de compléter mon propos par une réflexion sur la contribution respective des États européens à la défense européenne. Cette réflexion me paraît à la fois d'actualité et tout à fait adaptée à notre sujet car, un an après l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne qui a transformé l'ancienne ...

...eur d'une plus grande gouvernance européenne, estimant que l'Union devait évoluer vers davantage de simplification et d'intégration. Vous avez également considéré que le gouvernement économique de l'Union, avant de s'étendre à l'économie de ses vingt-sept États membres, devait d'abord se construire au sein de la zone euro. À cet égard, vous avez estimé que les réformes structurelles accomplies en Allemagne pouvaient être prises en exemple. Tous les pays de la zone euro peuvent-ils suivre ce modèle, qui fait reposer la croissance sur les exportations à destination, principalement, des autres pays européens ? Vous avez aussi considéré qu'une opacité excessive prévalait encore sur les marchés financiers en Europe et qu'il fallait agir plus rapidement en face des Américains, sans quoi nous risquerions ...

Si l'on en croit les spécialistes, l'absence de gouvernance économique pourrait mettre en péril la pérennité de l'euro. Les Français et les Allemands ne semblent pas avoir la même approche, Mme Merkel paraissant avoir réussi à imposer une forme de gouvernance à Vingt-sept. L'objectif de l'Allemagne n'est-il pas ainsi de peser seule sur cette gouvernance ? N'est-ce pas, de sa part, une stratégie à moyen terme, tant qu'elle considérera que la majorité des pays de la zone euro n'ont pas encore accompli les réformes nécessaires en matière de compétitivité et de contrôle des déficits publics pour « rentrer dans le rang » ?