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Interventions sur "agrocarburant" d'André Chassaigne


4 interventions trouvées.

... de la filière huile et ceux de la filière alcool et de considérer qu'il ne fallait pas les apprécier de la même façon car leurs impacts respectifs sont différents. Dans la mesure où le terme « bio » a pris aujourd'hui une dimension particulière, on a bien conscience en outre que le mot « biocarburant » qui figure dans le projet de loi n'est plus adapté. D'où l'exigence de parler aujourd'hui d'agrocarburant. Des chercheurs de l'INRA notamment ont montré qu'il fallait observer la totalité du circuit, c'est-à-dire tenir compte du bilan environnemental mais d'une filière à l'autre, les résultats ne sont pas les mêmes et du type d'agriculture pratiqué. On doit se demander en effet s'il s'agit d'une agriculture intensive, conventionnelle ou biologique. Toutes ces données doivent être prises en compt...

..c'est-à-dire des pesticides, des produits phytosanitaires et de l'eau utilisée pour ces cultures. Et il ne faut pas non plus oublier quel est l'impact sur la biodiversité. En Amérique du Sud, par exemple, on voit quelles sont les conséquences de la culture intensive des agrocarburants, en particulier sur la forêt tropicale. Bref, quand on fait un bilan global, on ne peut que se poser des questions. Pour ma part, je ne suis pas aussi catégorique que M. Cochet, mais je me demande si l'on peut vraiment avoir des résultats intéressants en termes économique.

J'arrivais à ma conclusion que je n'aurai pas l'outrecuidance de qualifier de péroraison. Je serai plus nuancé que M. Cochet. C'est vrai, les agrocarburants de première génération, en dehors toutefois des utilisations de proximité comme l'huile végétale, ne sont pas une réussite sur le plan industriel. Il ne faut pas les condamner pour autant.

... tenir compte des investissements réalisés. Elles doivent donc désormais intégrer une dimension sociale et économique. Dans certaines régions des usines de production ont été créées et certaines collectivités territoriales très motivées se sont impliquées parce qu'elles ont considéré à un moment donné que, sur le plan économique, notamment en termes de gisement d'emploi, l'avenir appartenait aux agrocarburants. On ne peut donc plus malheureusement serais-je tenté d'ajouter en rester à la seule approche environnementale : il faudra désormais tenir compte des conséquences économiques et sociales. Dès lors, la question de l'utilisation des agrocarburants de deuxième génération se trouve sérieusement posée. On peut évoquer la biomasse, le bois ou les déchets végétaux. Des usines de production actuell...