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C'est cela, la réalité de votre politique ! Et les compagnies pétrolières, qui engrangent des milliards de bénéfices, n'auraient-elles pu consentir quelques efforts
dont les effets se seraient fait sentir sur le prix de l'essence ? Rien du tout ! Quant au Président de la République, il donne le mauvais exemple puisqu'il s'est octroyé 170 % d'augmentation ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)
Je vois que les députés de la majorité sont gênés et je les comprends ! (Même mouvement.)
Pendant la campagne électorale présidentielle, nous avons entendu cette magnifique phrase : « Je serai le Président du pouvoir d'achat. » Eh bien, aujourd'hui, c'est vous qui détenez la présidence, mais personne n'a vu que le pouvoir d'achat serait arrivé au pouvoir.
On nous annonce ce soir un grand oral de rattrapage. Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous. Seulement, comme nous pratiquons, nous, le principe de précaution,
nous ne voulons pas nous contenter, ce soir, de quelques effets d'annonce
mis en scène comme on sait le faire à l'Élysée !
Nous ne voulons pas que les annonces qui seront faites se limitent à un simple pourboire oui, un pourboire , que l'on octroierait comme cela, d'en haut ! Ce que nous voulons, nous, et nous vous le demandons, c'est que nos propositions soient examinées point par point ; or j'ai bien entendu, monsieur le secrétaire d'État, que vous vous y refu...
Ce que nous demandons, c'est la réhabilitation du contrat social, c'est un nouveau partage, juste et équilibré, des gains et des efforts. C'est un donnant-donnant entre l'État, les entreprises et les citoyens. Ce donnant-donnant, il commence par la reconnaissance du travail et de sa rémunération.
Trouvez-vous normal que la part des salaires dans la richesse nationale diminue depuis plusieurs années et en particulier depuis ces toutes dernières années ?
Trouvez-vous acceptable qu'aucune négociation salariale sérieuse n'ait eu lieu ni dans le privé ni dans le public ?
Trouvez-vous justifié que les salariés français soient les plus productifs d'Europe, les plus attachés à leur entreprise, sans qu'ils en touchent les dividendes ?
Comme pour l'environnement et l'insertion, nous demandons au Gouvernement, mais aussi au Président de la République, puisque c'est lui qui décide, l'organisation d'un Grenelle des revenus où tout sera mis sur la table : l'augmentation du SMIC et des salaires, le déroulement des carrières, le paiement des RTT, les heures supplémentaires, les aid...
Nous demandons que la prime pour l'emploi soit augmentée de 50 % dès cette année,
mesure qui sera financée par l'abrogation du bouclier fiscal. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
On ne pourra jamais sortir de la stagnation économique je l'affirme avec force sans un compromis historique entre l'État, les partenaires sociaux, les entreprises et les salariés. Nous en appelons, c'est vrai, à de nouvelles règles du jeu qui concilient compétitivité et répartition.
C'est le même esprit de justice et d'efficacité qui s'attache à notre proposition d'un bouclier logement.
Je préfère l'ordre juste à l'ordre injuste actuel, monsieur le député ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Trouvez-vous normal, dans cet ordre injuste, que 5 millions de Français soient mal logés parce que des communes violent leurs obligations en matière de construction sociale ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Trouvez-vous cela normal ? Oui, je vous pose la question !
Vous êtes depuis six ans au pouvoir, alors nous vous demandons que l'État se substitue enfin aux communes défaillantes et fasse construire partout des logements sociaux, comme la loi les y oblige. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)