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Interventions en hémicycle de Jean-Marc Ayrault


1784 interventions trouvées.

instituer un salaire minimum à l'échelle de toute l'Union : voilà la chance sur nous offre le traité si nous savons nous en servir. Et c'est là que nous retrouvons le clivage fondamental avec votre majorité.

Hier avec Jacques Chirac, vous proclamiez des intentions, mais ne les réalisiez jamais. Aujourd'hui, avec Nicolas Sarkozy, vous réalisez le traité, mais vous n'en traduisez pas les intentions dans votre politique nationale et européenne. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

J'entends le Président défendre l'idée d'une forme de préférence communautaire, mais je n'en trouve nulle part la trace dans son action européenne. J'entends beaucoup de critiques sur le manque de coordination économique, notamment de la part de la Banque centrale, mais je vois dans le même temps votre gouvernement violer tous ses engagements e...

Je me réjouis en revanche que des figures éminentes de votre majorité je pense à Valéry Giscard d'Estaing, à Édouard Balladur, mais aussi au ministre des affaires européennes, ici présent se soient associées aux députés socialistes

pour refuser l'idée politicienne du chef de l'État de désigner Tony Blair comme futur président de l'Union.

Promouvoir un candidat qui a, dans ses fonctions nationales, soutenu la guerre en Irak, et y a participé, serait le symbole le plus contradictoire avec la volonté d'une Europe émancipée. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Certaines affirmations vous dérangent ? Je comprends pourquoi : le Président de la République n'arrête pas de faire des erreurs politiques, vous en payez le prix et cela vous angoisse. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Dans cinq semaines, en effet, vous allez vous retrouver devant les élec...

Mes chers collègues, je veux maintenant conclure en m'adressant à chacun d'entre vous. (« Ah ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Durant cette procédure longue et compliquée, nous avons été totalement sincères. (Rires sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Nous avons exprimé un même attachement au traité et à la consultation par référendum.

Que vous soyez pour ou contre ce traité, ne privez pas les Français d'un débat auquel ils ont droit. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Exigez du Président de la République qu'il soumette le traité de Lisbonne à un référendum ! (« Non ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvemen...

J'ai la conviction que l'adhésion directe des Français à ce traité est nécessaire. Elle marquerait une réconciliation solennelle avec l'Europe. Elle lui offrirait une validation populaire qui lui fait défaut aujourd'hui et l'empêche d'aller à nouveau de l'avant. Nous sommes pour le traité de Lisbonne,

nous sommes pour le référendum. C'est dans cet esprit que je demande à la représentation nationale de voter cette motion référendaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État chargé des affaires européennes, mes chers collègues, au moment où le Président de la République exhume cet étrange concept de « politique de civilisation », un véritable projet de civilisation se trouve en danger depuis au moins deux ans alors qu'il mérite toute notre attention : c'est l'Eur...

Oui, sans nul doute, et la différence aurait été plus marquée sur sa dimension sociale. Nous aurions poussé à l'instauration d'un salaire minimum calculé sur la base des PIB nationaux, c'était notre proposition. Nous aurions mieux défendu les protections du monde du travail. Nous aurions affirmé les principes d'une harmonisation fiscale. Nous n...

mais nous aurions posé des fondations nouvelles. C'est en tout cas notre conviction et c'était aussi notre engagement. Par une sorte d'excès de précipitation et en voulant un succès rapide, le Président de la République

a manqué l'occasion d'une « rupture » pour reprendre sa formule plus franche et plus audacieuse.

Je regrette la lourdeur du traité de Lisbonne, le défaut de clarté de ses principes et son manque de lisibilité. Tout cela reste vrai, et on ne peut pas dire qu'il soit vraiment simplifié si l'on en compte le nombre de pages, reconnaissons-le. Je déplore qu'on n'ait pas avancé sur l'harmonisation sociale et fiscale, sur la politique industriell...

Pour les socialistes, le traité de Lisbonne constitue un compromis honorable entre l'ancien traité constitutionnel désormais caduc, et le statu quo actuel, qu'il est impossible de maintenir, dans l'intérêt même des Européens. Ce traité donne à l'Union une meilleure capacité de décision politique. La création d'une présidence stable, la nouvell...

Vous approuvez la guerre en Irak, monsieur le député ? Vous étiez pourtant, comme nous, solidaire de Jacques Chirac lorsqu'il a fait savoir qu'il était contre un engagement qui n'a pas été sans conséquences sur la réputation de la France. Pourquoi renier vos engagements passés ?

Ce serait, je le répète, le symbole le plus incompatible qui soit avec la volonté d'une Europe émancipée. Et je mets en garde le Président de la République et le Gouvernement : une telle nomination replongerait l'Europe dans une crise dont je ne suis pas sûr qu'elle pourrait se remettre. La création d'une présidence de l'Union va de pair avec l...