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Les amendements de Jean-François Copé pour ce dossier

52 interventions trouvées.

Monsieur Ayrault, vous avez parlé de tout, mais vous n'avez pas répondu à la question que j'ai posée.

J'ai demandé si vous confirmiez la formule utilisée hier soir à la télévision par Ségolène Royal, selon laquelle, si la gauche revenait au pouvoir un jour, elle ferait passer à nouveau l'âge légal de soixante-deux à soixante ans,

quitte à diminuer les pensions (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) J'attendais de vous une seule phrase. Je voulais que vous, président du groupe SRC, reconnaissiez simplement, pour que les Français le sachent que si la gauche accédait au pouvoir, nous reviendrions à l'âge légal de soixante ans, au mépris du financement des retraites...

Mes chers collègues, une fois n'est pas coutume, je voudrais commencer mon intervention en rendant hommage à Charles-Amédée de Courson (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP) : son exposé était parfait ; il m'a rendu admiratif et même, j'ose le dire, nostalgique de la période où, me trouvant ministre du budget, il nous arrivait de débatt...

Je veux vous dire, chers collègues du Nouveau Centre, que si de temps en temps vous avez envie de rejoindre le groupe UMP, nous serons ravis de vous souhaiter la bienvenue au club ! (Sourires sur les bancs des groupes NC et UMP.)

Je le dis très simplement : j'ai, comme nous tous, suivi les grandes étapes de cette discussion générale qui s'achève. Je vous livre donc quelques réflexions personnelles. Cette réforme, on le voit bien, c'est un rendez-vous de vérité. La vérité sur les chiffres, d'abord : la gauche a beau tourner autour du pot et faire semblant de ne rien voi...

Nous ne faisons cette réforme que pour une seule raison : nous n'aurons plus, notre nation n'aura plus, les moyens de financer notre système de retraite si nous ne la faisons pas. (Protestations sur les bancs du groupe GDR.)

Et je le dis sur la base de chiffres qui sont absolument incontestables ! Tous les rapports, tous les experts

Je me permets de rappeler ces faits, car chacun doit être au clair. C'est aussi ce que les Français attendent de nous. Le déficit pour la seule année 2010 est de 30 milliards d'euros ; si nous ne faisons rien, ce sera 45 milliards d'euros en 2020, c'est-à-dire peu ou prou l'équivalent du budget consacré à l'éducation nationale !

À gauche, je l'ai entendu, la course à la démagogie est assez bien engagée, et on est beaucoup plus prompt à injurier les responsables de la majorité, le Président de la République, le ministre du travail, et le Gouvernement en général, qu'à formuler des propositions alternatives. Il n'empêche que si l'on veut bien se pencher sur les enjeux, le...

Si je le dis, c'est parce que tous les pays européens tous sont confrontés au même problème et, comme le Premier ministre et le ministre du travail l'ont rappelé, ils ont tous pris la même décision. (« Et alors ? » sur les bancs du groupe GDR.)

Ils n'ont pas décidé d'augmenter les impôts ; ils ont décidé de relever l'âge légal de la retraite car, quand l'espérance de vie augmente, quand le ratio entre actifs et retraités diminue, vous n'avez aucun autre choix que de relever l'âge légal de la retraite. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Protestations sur les bancs du grou...

Ne soyez donc pas étonnés que les études d'opinion montrent très clairement les doutes qu'ils expriment sur votre capacité à exercer un jour des responsabilités dans l'intérêt de la France ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Rires et exclamations sur les bancs des groupes GDR et SRC.)

Je voudrais aussi faire une remarque sur les propositions alternatives de l'opposition : l'exposé de Charles de Courson, je le dis très clairement, était tout à fait édifiant. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)

Je rejoins bien volontiers son analyse : il suffit de regarder vos propositions de près pour voir qu'elles consistent toutes, absolument toutes, à augmenter les impôts. Lundi soir, j'ai débattu à la télévision avec un responsable important du parti socialiste : Pierre Moscovici.

Lorsque nous en sommes arrivés à ce débat et que je lui ai demandé s'il avait, au nom de son parti, des propositions alternatives à formuler, il m'a dit : bien sûr, nous avons un projet ! Eh bien, il est apparu que ce projet se résume systématiquement à une seule phrase : l'augmentation des impôts et des charges sociales si possible pour les ...

Nous ne sommes pas allés au-delà, et nous en prenons toute la responsabilité. Chacun doit bien comprendre qu'une hausse des impôts des entreprises provoquera de nouvelles délocalisations. Et cela, les Français le comprennent parfaitement !

Et lorsque l'on augmente les impôts des ménages les plus aisés, eh bien ces familles-là aussi se délocalisent, car elles en ont les moyens. Et cela retombe finalement sur les classes moyennes, celles qui payent toujours pour les autres et qui n'ont jamais droit à rien ! (Protestations sur les bancs du groupe GDR.) À un moment, il faudra, sur ce...

Mes chers collègues, on se détend : tout va bien se passer. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.) Le débat qui s'ouvre dépasse en réalité la seule question des retraites : c'est la question de la place du travail dans notre société qui est posée.

À ce stade de notre débat, il faut poser cette question, et pour une raison simple : lorsque nous parlons avec eux, les Français nous demandent de leur dire la vérité