Tout est sur la table. Maintenant, les responsables politiques doivent prendre leurs responsabilités et décider. Le débat a été suffisamment éclaire.
Notre position est claire, et je vais la résumer très rapidement. Nous refusons toute démarche qui aurait pour but de compter pour se compter. Les statistiques ne sont pas un instrument neutre, sans conséquence sur la perception de la réalité sociale. C'est pourquoi nous récusons toute approche qui pourrait, de près ou de loin, se traduire par l'établissement d'un référentiel ethno-racial comme il en existe, par exemple, en Grande Bretagne.
En revanche, nous pensons que des études portant sur des critères objectifs – comme le lieu de naissance – ou plus subjectifs – comme le ressenti d'appartenance – doivent être autorisées. L'objectivation des phénomènes discriminatoires, de leur ampleur et de leurs mécanismes est une nécessité. D'ailleurs, l'introduction de la notion de discrimination systémique implique un véritable changement de perspectives.