Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 présente deux défauts principaux : nous l'examinons sans avoir discuté au préalable le projet de loi « hôpital, patients, santé, territoires » ; il ne tient pas compte de la crise économique mondiale.
On nous a en effet placés dans la situation absurde où nous devons discuter des finances avant d'examiner, en janvier, l'organisation du système de santé. Depuis 1975, ce sont pourtant près de trente plans qui se sont succédé sans parvenir à redresser les comptes. Les mesures de 2004, que défendait M. Douste-Blazy avec le concours de M. Xavier Bertrand et qui devaient rétablir l'équilibre pour 2007, n'ont poursuivi, comme celles contenues dans le PLFSS 2008, que des objectifs comptables et n'ont abouti à aucun résultat probant, si ce n'est, cette année, à un déficit de 10 milliards d'euros. On voudrait accuser la sécurité sociale d'avoir la rage pour mieux la tuer qu'on ne s'y prendrait pas autrement ! Au lieu de vous acharner sur l'augmentation du temps de travail et sur les obligations des chômeurs – à un moment où le chômage repart massivement à la hausse –, il aurait été plus productif et plus constructif de présenter au Parlement, avant l'été ou à la rentrée, ce fameux projet de loi sur l'hôpital.
Certes, on ne peut vous accuser d'être responsables de la crise économique mondiale.