Madame Lemorton, il n'est évidemment pas question de revenir sur des dispositifs auxquels je suis très attachée. J'ai eu l'occasion, lors de l'examen de la loi de financement de la sécurité sociale, de rappeler mon attachement à la CMU et à l'AME : je crois qu'on ne peut pas me faire de procès d'intention dans ce domaine.
Il ne s'agit pas seulement d'assurer l'accès aux soins par l'intermédiaire d'un dispositif assurantiel de prise en charge divers et varié, auquel ces personnes ont d'ailleurs droit, il s'agit d'adopter une démarche plus qualitative que quantitative. Nous nous adressons là à des personnes tellement désocialisées qu'elles ont besoin non seulement d'un dispositif, CMU ou AME pour celles entrées illégalement sur notre territoire, mais également d'un accompagnement très puissant, lequel ne peut être assuré véritablement que par des associations spécialisées. Vous ne résoudrez pas le problème spécifique de ces personnes en très grande précarité, en très grande désocialisation, en vous contentant d'inscrire dans le marbre, comme vous dites, des dispositifs qui y sont au demeurant déjà inscrits.