Un juge qui connaît bien le problème des adolescents ou pré-adolescents en rébellion contre leurs parents, leurs enseignants, les forces de l'ordre, les magistrats, considéra, lui, que la meilleure façon d'enseigner le respect à un enfant de onze ans, était de mettre son professeur en examen, après 24 heures de garde à vue, avant de le faire comparaître ultérieurement devant un tribunal pour « violences aggravées ». (« Scandaleux ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
À une autre époque, pas si éloignée, le gamin aurait pu recevoir une deuxième gifle, de la part de son père cette fois, pour avoir insulté le professeur. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Cet événement a particulièrement choqué les enseignants qui sont en première ligne sur le front de l'incivisme – et parfois même de la barbarie –, mais aussi la très grande majorité des familles, fort heureusement,
Au-delà de cette circonstance, monsieur le ministre, quels sont les moyens mis en oeuvre par votre ministère pour soutenir les enseignants dans leur difficile mission puisque, cette année encore, 1 760 cas d'insultes, menaces et coups ont été instruits ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire, du groupe Nouveau Centre, et de nombreux bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)