Ma question s'adresse M. le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité.
Monsieur le ministre, demain, mercredi 6 février, le Président de la République réunira les partenaires sociaux pour fixer l'agenda des réformes qui interviendront dans le champ de la protection sociale pour l'année 2008. J'ose espérer que le rendez-vous sur les retraites, fixé par la loi du 21 août 2003 – que nous sommes nombreux à avoir approuvé dans cet hémicycle –, sera abordé dans le cadre de ces discussions.
En effet, il me semble important de conforter la confiance des Français et d'assurer l'avenir de nos retraites, en cherchant par tous les moyens à garantir l'équilibre financier de notre système de retraite de façon durable et pérenne. L'avenir de notre système de protection sociale en dépend.
Or, compte tenu de l'allongement de l'espérance de vie – qui est une chance en soi –, les élus de cette assemblée sont régulièrement saisis pour que le processus de réforme que notre majorité a entrepris en 1993 et en 2003 soit poursuivi. Ainsi, certains de nos concitoyens, parmi les retraités les plus fragiles, attendent de ce rendez-vous un geste à leur intention qui leur permette de mieux vivre ou, tout simplement, de vivre décemment ; ils l'attendent avec d'autant plus d'impatience que des engagements ont été pris durant la campagne électorale par le Président de la République, engagements que les élus de mon groupe ont soutenus.
Même si la pauvreté a sensiblement reculé chez les retraités (« Oh ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche)… Mais si, mes chers collègues ! Le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse – environ 600 000 personnes – a diminué de 40 % depuis 1995 : les chiffres sont là ! Il n'en reste pas moins que les retraités les plus âgés vivant seuls, particulièrement lorsqu'ils sont uniquement titulaires d'une pension de réversion, rencontrent de vraies difficultés au quotidien. La nation, dont nous sommes les représentants, a envers eux un devoir imprescriptible de solidarité.