Je voudrais m'adresser courtoisement à mon collègue Jean-Pierre Soisson, car il s'est égaré – probablement meurtri, comme moi, de la nouvelle défaite de l'AJ Auxerre samedi. (Sourires.) Il s'est égaré au point d'imaginer que la démarche qui a présidé à l'élaboration de la loi Taubira pouvait être comparée avec celle d'aujourd'hui.
Comment comprendre le refus de la majorité de voter l'amendement présenté par le rapporteur Christian Kert au nom de la commission spéciale qui visait à ne pas limiter TV5 à la fourniture d'informations et qui demandait au contraire, comme le souhaitent d'ailleurs aussi bien les Français responsables de cette chaîne que les Québécois, les Suisses et les Belges, que toute la variété des programmes y figure, au risque, sinon, d'aboutir rapidement à une fusion, peut-être souhaitée en haut lieu, entre France 24 et TV5, avec la menace majeure d'un incident diplomatique ?
De même, comment comprendre votre réaction lorsque nous exprimons le souhait d'associer les langues étrangères à la langue française, lorsque nous regrettons la disparition de six rédactions qui produisaient en six langues étrangères essentielles, notamment l'allemand, alors que la construction franco-allemande est en péril – triste symbole – bien que l'Union européenne soit présidée par la France ?