Eh bien, je veux simplement lui dire que nous ne sommes pas complètement soumis à l'oukase, et que lui-même, en tant que parlementaire, ne devrait pas l'être non plus, même si les fonctions qu'il occupe le placent dans une situation un peu particulière et l'obligent à composer avec un ordre auquel il ne peut se soustraire complètement.
J'aurais également voulu demander au président du groupe UMP, qui s'est vu confier la présidence de la commission chargée de préparer la réforme – commission qui comprenait, outre des parlementaires, d'éminentes personnalités du paysage audiovisuel –, s'il est exact qu'il n'a appris qu'un quart d'heure avant la remise de son rapport le contenu du deuxième oukase présidentiel, à savoir la décision de nommer en conseil des ministres le président de France Télévisions.
J'aimerais savoir s'il considère, en tant qu'animateur du travail de fond effectué par la commission qu'il a présidée, que cette décision s'inscrit dans le cadre d'un véritable dialogue démocratique, si cela correspond à sa propre conception de la « coproduction » législative, s'il souhaiterait-il que notre assemblée travaille dans les mêmes conditions, et s'il pense que les parlementaires de l'opposition s'y plieront de bonne grâce. J'espère qu'il aura l'occasion de venir nous préciser son point de vue sur ces questions, que je ne manquerai pas de lui rappeler – avec votre accord, madame la présidente – car il est important que notre assemblée soit informée de la position du président du groupe majoritaire.