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Intervention de Noël Mamère

Réunion du 1er décembre 2008 à 16h00
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Article 2, amendements 310 312 313 314 316 808

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

…nous avons voulu, nous, prendre notre temps pour essayer d'éclairer les Français sur ce qui se prépare. Cette réforme improvisée a obligé la commission Copé à travailler, elle aussi, dans l'improvisation. Qui plus est, bon nombre de ses préconisations ont été purement et simplement balayées par le Président de la République, notamment le calendrier de suppression de la publicité : la commission la prévoyait pour septembre 2009, mais ce sera, par le fait du princen dès le mois de janvier. Nous allons voir si le Président de la République et la majorité parlementaire seront en mesure de tenir ce calendrier, compte tenu des débats que nous menons : on ne vous laissera pas faire comme cela ! Je rappelle que, dans d'autres pays, comme en Angleterre, les grandes réformes de l'audiovisuel public ont pris quatre ans : il a fallu quatre ans pour réformer la BBC, vingt-six séminaires gouvernementaux, et force études pour mesurer l'impact de la suppression de la publicité sur les programmes et sur la création.

S'agissant de l'audiovisuel extérieur, il faut insister sur un point que notre collèguePatrick Bloche a très bien souligné : permettre l'introduction d'entreprises privées dans l'audiovisuel extérieur, c'est faire entrer le loup dans la bergerie. À cet égard, je veux vous faire état d'un article publié dans un journal qui n'a rien de révolutionnaire, puisqu'il est ami de la majorité : Le Figaro. Celui-ci nous explique, petit scoop, que la société Glem Production, qui produit cette émission de m… – c'est moi qui mets les points de suspension –, L'île de la Tentation, a décidé de délocaliser l'enregistrement et la production de cette émission dans des pays de l'Union européenne moins regardants sur les conditions sociales que le nôtre pour éviter de payer des indemnités aux candidats qui avaient tendance à se considérer comme des salariés et non plus comme des invités.

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