Je tiens à revenir sur les suppressions de rédactions à RFI. Mes collègues ont évoqué la suppression de la rédaction allemande et celle de la rédaction polonaise. S'y ajoute la suppression de la rédaction turque, comme si le rayonnement de la France en Turquie n'avait aucune espèce d'importance, particulièrement en ce moment, après que les débats sur les perspectives d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ont émaillé la campagne présidentielle.
Je veux également saluer l'excellent rapport qu'a rendu M. Martin-Lalande, ainsi que son désir d'adapter les moyens de communication aux régions du monde dans lesquelles l'audiovisuel extérieur de la France doit émettre. Mais, après son intervention, j'ai plusieurs questions à poser : croyez-vous sincèrement, mon cher collègue, qu'après avoir supprimé des rédactions et des émissions de radio dans certains secteurs du monde, on va vraiment s'assurer que les habitants des zones concernées ont tout de même accès à l'information ? Croyez-vous vraiment, par exemple, que supprimer des ondes les émissions en persan pour les cantonner sur Internet alors que cette langue couvre l'Iran, l'Afghanistan et le Tadjikistan est raisonnable ? Pensez-vous que dans la vallée de Kandahar, il y ait le Wi-Fi partout ?