RFI est en effet une très bonne entreprise, largement présente partout, qui a tout de même besoin d'être redynamisée, et c'est bien l'objectif de la réforme.
Vous avez souvent évoqué la disparition de certaines rédactions. Je rappelle qu'il s'agit de quelques personnes installées à Paris et qu'elles n'ont que quelques centaines d'auditeurs. La rédaction allemande, par exemple, compte quelques personnes à Paris, dont un Allemand, pour un émetteur à Berlin, où l'on compte entre 700 et 800 auditeurs identifiés.
L'idée, c'est de recentrer là où l'on a une bonne force de frappe. RFI a ainsi tout son sens en Afrique, par exemple, et l'on va renforcer la diffusion en certaines langues africaines comme le houassa, le swahili ou le peul. On va utiliser les différents médias, aussi bien la télévision que la radio ou Internet, selon les endroits du monde où l'on se trouve.
Sur la gouvernance, je m'associe à ce qui a été dit. La tutelle administrative de l'audiovisuel extérieur, c'est la DDM, qui va rapporter directement au Premier ministre pour le programme 115. Le ministère des affaires étrangères n'a plus à en connaître.
Les personnalités qui ont été citées, ce que je regrette un peu, sont de grands professionnels. La directrice générale a une très longue carrière derrière elle. Elle n'est pas à l'antenne naturellement. Elle va poursuivre une carrière extrêmement brillante. Son professionnalisme n'est plus à démontrer. Je crois que les femmes ont le droit aujourd'hui de faire des carrières indépendamment des responsabilités qu'exercent leurs maris. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Il n'y a aucun projet de suppression du mandarin, c'est une pure rumeur. Il y aura au contraire de nouveaux projets très intéressants. France 24, par exemple, voulait renforcer son intervention en langue arabe, mais elle avait du mal à trouver les moyens. Grâce aux synergies qui vont s'établir, elle pourra bénéficier des capacités en langue arabe de RFI.
C'est dire que c'est un projet extrêmement fort, cohérent et ambitieux, qui n'est pas là pour détruire notre audiovisuel extérieur mais bien pour porter à la fois la francophonie et la francophilie. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)