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Intervention de Laurent Wauquiez

Réunion du 17 juillet 2008 à 9h30
Droits et devoirs des demandeurs d'emploi — Article 1er, amendements 24 31

Laurent Wauquiez, secrétaire d'état chargé de l'emploi :

Je répondrai aux points évoqués, ce que je ne ferai pas à chaque fois, surtout si la discussion est aussi constructive… Mais comme M. Mallot a quitté l'hémicycle, je suppose qu'il considère qu'elle ne l'est pas.

Je vous rassure, madame Lemorton : vous n'êtes pas devenue une obsession compulsive du Gouvernement, ni un TOC ou une tocade, non plus que Mme Filippetti. Mais il est dommage que celle-ci n'ait pas été présente lors de la discussion générale (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), car beaucoup des thèmes qu'elle a abordés ont été évoqués. La discussion d'amendements n'est pas une séance de rattrapage pour les absents de la discussion générale.

Je fais malgré tout le pari que vous résisterez aux caricatures compulsives : je m'efforcerai donc de répondre en étant le plus factuel possible. J'espère ainsi que notre discussion sera un peu plus à la hauteur de ce que mérite l'Assemblée nationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

S'agissant, monsieur Juanico, de vos questions relatives à l'évolution du marché de l'emploi, permettez-moi de vous donner les chiffres : 77 % de CDI à la fin du premier trimestre de 2006 et 77,2 % à la fin de 2007. Sur le stock de CDI signés, la proportion est donc globalement stable. Entre ces deux dates, la part des emplois à temps complet est également restée constante, avec 82,8 %, chiffre qui place la France dans la meilleure moitié des pays de l'Union européenne. Nous devons bien sûr rester vigilants, mais cela répond à votre question.

M. Issindou a dit qu'il n'y avait pas assez d'emplois. C'est vrai, et notre but est d'améliorer la situation.

Mais on ne peut pas dire que la situation de l'emploi soit particulièrement dégradée. Certes, nous devons rester vigilants pour l'avenir, mais n'oubliez pas que notre taux de chômage n'a jamais été aussi bas depuis vingt ans.

En revanche, il faut aller plus loin sur un plan collectif. D'abord, il y a un point sur lequel nous pouvons peut-être nous retrouver. Jean Proriol le sait pour l'avoir vécu récemment en Haute-Loire. Sur un bassin d'emploi, certains salariés, suite à des licenciements, se retrouvent dans une situation difficile, proche de l'impasse, et les autres emplois en souffrent – je pense notamment aux aides soignantes ou aux emplois de service. Nous avons essayé, avec Jean Proriol, de réorienter les personnels après un licenciement collectif. Si nous avons réussi, c'est parce que nous avons adopté une approche personnalisée – qui est la logique de ce projet de loi.

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