Le RMI avait été instauré en 1988, et la France était peuplée de « faux RMIstes » – il n'y avait que cela, c'était « abominable » ! Certains parlementaires, notamment M. Jacquat, je crois, M. Delattre et M. de Courson – il faudrait se référer au rapport de l'époque –, s'étaient jetés sur cette affaire. On allait voir ce qu'on allait voir ! Au bout du compte, leur rapport a fait pschitt, puisqu'ils sont parvenus à prouver que parmi les allocataires du RMI, moins de 3 % n'y avaient pas droit, dont les deux tiers étaient simplement mal affectés car relevant d'autres dispositifs sociaux – allocation pour adulte handicapé, etc. Les vrais faux RMIstes représentaient moins de 1 % des allocataires. On ne pouvait donc pas jeter l'opprobre sur un dispositif qui répondait effectivement à sa mission à 97 %, voire à 99 %.