Pour la clarté de nos débats, je voudrais revenir sur les propos du président Méhaignerie, qui a éprouvé le besoin de s'enflammer face à ses collègues de l'UMP.
Or, dans le rapport de Mme Dalloz, issu des travaux de la commission des affaires culturelles, on peut lire : « Le président Méhaignerie, applaudi par les commissaires membres du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, a fait observer qu'on n'applique guère les textes en vigueur et qu'il faudrait donc consacrer plus de temps à l'application de ces textes qu'à en adopter de nouveaux. »
Le rapport ajoute : « Reconnaissant que le code du travail prévoit déjà des cas de radiation et de sanction, M. Bernard Perrut a toutefois souligné que le projet de loi permettra d'aller plus loin. » C'est bien ce qu'on lui reproche, comme de nous faire perdre notre temps à débattre de dispositions inutiles.
Peut-être pour se rabibocher quelque peu avec ses collègues de l'UMP, le président Méhaignerie a éprouvé le besoin de faire une sortie sur les RMIstes. Cela m'a rappelé 1993, certains très anciens parlementaires s'en souviendront – bien entendu, M. Méhaignerie était déjà député depuis longtemps à l'époque. En 1993, après le changement de majorité, certains députés RPR et de la bonne droite centriste de l'époque ont voulu s'attaquer aux RMIstes.