Vous nous dites que ce projet de loi est destiné à une minorité de « demandeurs d'emploi », expression pudique pour ne pas dire « chômeurs », qui représente 1 % à 2 % de la population concernée. Mais nous avons aujourd'hui les outils législatifs et réglementaires pour réguler cette minorité. Pourquoi dès lors déposer un tel projet de loi ? Pour nous faire perdre notre temps ? Mais nous avons autre chose à faire. À la sortie de la réunion de la commission, le président Pierre Méhaignerie nous a dit, en aparté : « Oh, ce projet de loi ne va pas changer grand-chose. » Alors, s'il ne change pas grand-chose, ne le proposez pas. Nous avons vraiment autre chose à faire !