Oui, il faut du temps, et c'est pourquoi le service public de l'emploi ne doit pas, de son côté, en faire perdre, au risque de laisser les demandeurs d'emploi s'enfermer progressivement dans l'illusion qu'ils ont du temps alors que le compteur du chômage tourne. Cette apparente sécurité qu'on leur offre n'est qu'une illusion parce qu'au bout de deux ans les demandeurs d'emploi n'ont plus aucun filet de sécurité.
La deuxième situation concerne ceux qui, étant dans des domaines où ils pensent pouvoir retrouver très facilement un emploi, considèrent que leurs allocations sont un dû et qu'ils peuvent donc faire tourner le compteur durant deux ans en fonction de leurs indemnités. Nous avons eu une illustration de cette situation, qui n'est pas acceptable, dans un dossier du journal La Croix, dans lequel une éducatrice spécialisée avouait attendre des offres lui convenant parfaitement parce qu'elle savait pouvoir trouver un emploi dans son domaine.