À Marseille, ce sont ainsi 5 000 jeunes enfants qui ne trouvent pas de place en crèche.
Par ailleurs, ce n'est pas seulement en créant des places de crèche que l'on réglera tout. La vraie question à se poser est de savoir comment faire pour que tous les parents de jeunes enfants puissent avoir accès à un mode d'accueil. Pour nous, le libre choix consiste à créer des dispositifs permettant que chaque enfant ait droit à une place dans un mode d'accueil collectif ou individuel, supervisé et subventionné. La réponse du Gouvernement à cette ambition de libre choix s'appuie sur les conclusions du rapport Tabarot, qui reprend lui-même une étude selon laquelle seulement 17 % des femmes évoqueraient l'absence de mode de garde comme raison ayant entraîné l'arrêt de leur activité. Le Gouvernement d'en conclure, de façon un peu simpliste, qu'il suffit d'augmenter de neuf places pour cent enfants le nombre actuel de places ! En filigrane apparaît clairement la volonté du Gouvernement, qui préfère voir les mères garder leurs enfants à la maison plutôt qu'opter pour un autre mode de garde.