…car je pense que nous avons, les uns et les autres, le devoir de nous rassembler, dès lors qu'il s'agit de l'identité et de la culture de notre pays.
Quoi qu'il en soit, mes chers collègues, lorsque vous défendez le monde de l'Internet – en donnant parfois le sentiment qu'un monde s'oppose à un autre –, vous ne devez pas oublier que c'est le contenu qui compte. Sur ce point – et Dieu sait que je ne suis pas d'accord avec lui sur bien des aspects de son intervention –, je partage l'avis exprimé par Christian Vanneste dans sa conclusion. Aux entreprises qui ont décidé de privilégier les contenus sur Internet en se plaçant dans la légalité, en respectant la loi, en payant des impôts et des droits aux artistes, nous devons, tous ensemble – et ce texte le permet –, donner les moyens de lutter contre la concurrence déloyale dont elles sont victimes.
Les uns et les autres, nous avons, au cours de ces débats, défendu nos convictions et exposé nos projets respectifs. Il est encore temps que vous vous ressaisissiez pour ne pas envoyer un message de division à tous ceux qui sont si importants pour notre pays : les créateurs. Créer, c'est sans doute, y compris en période de crise, l'une des choses que l'on peut partager : il n'y a pas de milieu social, pas d'appartenance politique qui compte. Le monde de la création a compris que nous entendions les défendre. Je vous tends la main. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)