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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 3 novembre 2008 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2009 — Après l'article 77, amendement 74

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

Le centre national de développement de Bercy a en effet besoin d'argent car il s'agit d'argent pour la France. La situation est difficile et, vous le savez, nous sommes mobilisés. En même temps, amputer de 40 millions d'euros de recettes le budget de l'État serait une erreur.

D'abord, le CNDS dispose d'une trésorerie d'environ 50 millions d'euros. Nous ne devons pas modifier les équilibres. Je me réfère à ce qu'a déclaré le représentant du groupe UMP, Bernard Depierre. Les perspectives que nous allons ouvrir n'ont encore jamais existé : nous allons d'un seul coup permettre aux Français – alors que c'était interdit, sauf, dans une certaine mesure, sur le site de la Française des jeux – de parier sur des sites agréés selon des modalités précises, avec un retour sur le sport – retour sur lequel nous travaillons beaucoup avec le ministère et les parlementaires qui le veulent bien.

Le moment ne paraît donc pas venu de changer tel ou tel curseur dans la répartition des crédits. Nous aborderons ces sujets l'année prochaine. Le sport – notamment le CNDS – peut très bien vivre avec les crédits actuels. Il faut accepter les importants changements prévus pour 2009.

S'agissant du patrimoine, monsieur le président Méhaignerie, pour l'instant, les choses ne sont pas du tout arrêtées. Je pense qu'il y a des perspectives du côté de la filière hippique, puisque c'est en quelque sorte la base : des retours existent déjà, qu'il faut veiller, d'abord, à ne pas amputer, et ensuite, à développer. Derrière les paris, il y a l'économie de la filière. Il faut donc faire très attention à ce que nous faisons.

Autre perspective possible : des paris sportifs clairement identifiés, sur des événements que les opérateurs devront choisir en fonction du cahier des charges, en évitant bien sûr toute tentative de manipulation ou de corruption. Il y aura un retour du côté professionnel comme du côté amateur. Cela absorbe les capacités de retour, parce qu'il faut quand même que les gens aient envie de continuer à jouer. Sinon, ceux-ci auraient tendance à ne pas participer aux paris officiels et se tourneraient vers les paris semi-clandestins, qui constituent le marché gris.

Il y a également les jeux de table, tels que le poker, qui peuvent peut-être être acceptés. Il faut vérifier que tout cela reste compétitif. Ces jeux font l'objet d'une compétition sauvage. Ils peuvent représenter une perspective pour d'autres secteurs, notamment celui du patrimoine.

Nous aurons l'occasion d'en discuter abondamment l'année prochaine.

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