La moindre des choses eût été, après cette réforme adoptée à deux voix de majorité, de rechercher une mise en oeuvre consensuelle, ou tout au moins qui ne contredise pas aussi crûment les intentions affichées en juillet. Malheureusement, ce n'est pas du tout la méthode qui a été choisie. Vous avez décidé de passer en force : nous avons tous en mémoire, monsieur le président, le spectacle de cette nuit où vous avez poursuivi la séance alors que nous l'avions quittée, et égrené « défendu, défendu » derrière chaque amendement appelé. Est-ce cela que vous voulez demain pour le fonctionnement de l'Assemblée nationale ?
Au moins auriez-vous pu tirer quelque enseignement de ce qui s'était passé. Mais non, vous avez voulu en finir : vous avez voulu un vote conforme entre la majorité sénatoriale et la majorité de l'Assemblée nationale. Voilà où nous en sommes ce soir.