Je crois que M. le rapporteur n'a pas compris mon amendement. Il ne s'agit évidemment pas de donner à l'ADEME un rôle d'évaluation, car c'est au Parlement de faire cette évaluation, mais nous avons besoin d'un outil d'expertise. Imaginons que nous auditionnions, en commission, des opérateurs dans le domaine de l'isolation, du chauffage électrique ou du chauffage tout court, pour savoir si les perspectives dans lesquelles nous nous inscrivons pour définir la norme dans les textes sont les bonnes ou pas. Ces différents opérateurs défendent leur bout de gras, et c'est normal, mais nous n'avons pas forcément la capacité, nous et nos administrateurs, de savoir si ce qui est dit au plan technique est juste ou pertinent. Voilà pourquoi nous vous proposons de nous permettre, de droit, de demander à l'ADEME et à ses experts de contribuer à l'analyse de cette audition des opérateurs pour nous donner leur point de vue technique au moment où nous cherchons à évaluer et à expertiser. Ils n'auront pas à évaluer à la place des parlementaires ; ils joueront un rôle d'expertise lorsque nous le leur demanderons. C'est tout ! En effet, M. le ministre ne me contredira pas, cet organisme est indépendant des différents lobbies qui existent aujourd'hui sur ce marché extrêmement convoité dans lequel tout expert privé est lié, peu ou prou, à un opérateur. Nous avons besoin d'une expertise indépendante que nous n'avons pas en interne, et ce n'est pas un reproche : on ne peut être expert en tout au Parlement ! En revanche, puisque nous avons la chance d'avoir un outil que différents pays nous envient, autant qu'il puisse être mis à la disposition du Parlement lorsque celui-ci veut exécuter sa mission de contrôle et d'évaluation, sachant que c'est bien lui qui l'accomplit. Avec cette précision, peut-être pourrez-vous partager mon point de vue, monsieur le rapporteur. Sinon, vous me décevrez beaucoup !