Le Grenelle a instauré, et tout le monde s'en est félicité, un nouveau type de gouvernance qui repose sur une certaine forme de démocratie consultative, sinon participative. Certains acteurs de la société d'ordinaire délaissés, comme les associations, s'y sont trouvés associés.
Bien entendu, cette démarche présente un petit risque : une société vivante n'est pas unitaire, elle est faite de pouvoirs, de contre-pouvoirs, de conflits, de compromis, de consensus. Cela va parfois bien, parfois mal Je citerai deux exemples, qui plairont à M. Chassaigne et M. Gest.
L'URSS avait une vision unitaire du pouvoir, détenu par le seul parti. Que vous soyez association, syndicat, particulier, entreprise ou autre, c'était le parti qui vous disait comment faire. Les conflits étaient absents de ce schéma, mais une société ne peut fonctionner ainsi, comme en témoigne l'exemple de Solidarnosc en 1981 en Pologne. « Si tous les gars du monde… » Malheureusement, ce n'est pas ainsi que cela marche. La société est vivante, ouverte, comme dirait sir Karl Popper, n'est-ce pas, monsieur Dionis du Séjour,…