Je ne doute pas de vos convictions, monsieur le président de la commission, mais force est de constater, lorsque l'on entend un certain nombre de vos collègues, que le gaullisme a été complètement absorbé par le néolibéralisme.
Par ailleurs, je vous rappelle que, pour établir un véritable développement durable, il ne suffit pas de poser l'articulation des trois piliers. Encore faut-il étudier leur pondération, et c'est ce qui nous distingue politiquement. Vous pouvez toujours invoquer une analyse en termes de développement durable, cela ne mange pas de pain. Nous, nous attendons des actes. Lorsque l'on parle de croissance – et je me méfie certainement autant de ce terme qu'Yves Cochet de celui de développement – lorsque l'on parle, disais-je, de croissance dans les domaines de la santé et de l'éducation, cela ne me dérange absolument pas, car il s'agit de développement.
Encore une fois, nous attendons des actes : remise en cause du paquet fiscal afin de réorienter les sommes qui y sont consacrées vers des emplois non délocalisables liés au développement durable, application des principes de précaution et de prévention aux infrastructures de transport, analyse des grands projets publics à l'aune de leur coût en carbone. S'agit-il d'une application de l'empreinte écologique ? La question mérite d'être approfondie.