Cet amendement débute ainsi : « La présente loi fixe des principes préalables. » On s'aperçoit en effet, depuis le début de nos travaux, que cette question des principes vous gêne : aucun d'entre eux ne figure au début du projet de loi, qui commence par un titre consacré à la « lutte contre le changement climatique ». Or si l'on ne pose pas des principes clairs, la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement va droit à l'échec.
Tout d'abord, je rappelle, monsieur le président de la commission, que M. le ministre a bien indiqué qu'il fallait redéfinir la société, et je suis parfaitement d'accord avec lui sur ce point. C'est pourquoi nous proposons de redéfinir les modes de fonctionnement individuels et collectifs.
S'agissant, ensuite, du débat sur le capitalisme, je rappelle que la crise financière actuelle était prévisible. En effet, seulement 3 % des échanges financiers quotidiens correspondent à l'économie réelle : à un moment, cela explose forcément. Quant à l'économie réelle, elle pose – nous sommes d'accord avec M. Cochet – le problème des matières premières. Mais ce sur quoi nous voulons insister, c'est que, du point de vue des principes, la réussite du Grenelle est incompatible avec la politique néolibérale que vous menez, et c'est ce qui vous gêne.
Monsieur le président de la commission, en tant que gaulliste, vous êtes partisan d'un État fort. Mais comment l'État peut-il être fort avec moins de fonctionnaires, moins d'impôt et une politique fiscale inique ? De Gaulle ne partageait pas ces positions.