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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 9 octobre 2008 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Avant l'article 1er, amendement 591

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Ce que nous venons d'entendre est fort intéressant, aussi bien de la part de M. Christian Jacob que de Mme Kosciusko-Morizet.

Christian Jacob est très habile, il n'a pas lu tout le texte ou plutôt il ne veut pas en faire l'exégèse publique – et on comprend pourquoi. Il dit que beaucoup de points sont évoqués par ailleurs. Beaucoup, cela ne veut pas dire tous les points. Il est en retrait sur les propos de M. le Premier ministre qui, hier, dans son discours de quinze heures, a prononcé un gros mot : « le capitalisme », « le système capitaliste ».

L'argumentation de notre collègue Tourtelier est tout à fait claire. Il y a le texte et il y a le contexte et même le socle de notre société. Et le système économique qui fait socle, c'est le système capitaliste, qui génère toutes ces injustices, toutes ces inégalités, toutes ces ruptures.

Madame la secrétaire d'État, vous dites que la distribution des richesses implique la gouvernance élargie, et vous pensez que cela peut être consensuel. Mais pensez-vous qu'en ce moment la crise débouche sur des solutions consensuelles ? Nous sommes au coeur du problème : il n'y a pas d'écologie sans justice sociale, sinon c'est un faux nez, et vous le savez bien.

En rejetant cet amendement, vous portez le fer sur quelque chose d'essentiel : en réalité, vous ne voulez pas remettre en cause ce qui est à la source des ruptures qui compromettent l'avenir de notre société. C'est un amendement très important et le fait que vous le rejetiez sans aller au bout de vos arguments, c'est-à-dire sans avouer que vous rejetez des solutions, à la crise financière comme à la crise environnementale, qui marqueraient évidemment une rupture, est tout à fait symbolique. En réalité – vous me pardonnerez cette expression triviale – idéologiquement, madame la secrétaire d'État, vous êtes plombée, vous êtes entraînée au fond alors qu'il faudrait vous élever pour construire une vision pour le futur qui garantisse l'avenir des générations d'après.

Bref, nous soutenons avec détermination, énergie et enthousiasme l'amendement de notre collègue Tourtelier.

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