Vous avez critiqué la contre-saison, mais les produits AOC en sont justement l'antidote. Les pruneaux d'Agen, par exemple, sont cueillis à la bonne saison. C'est précisément l'absence d'AOC qui favorise la circulation de produits agricoles d'un bout à l'autre de la planète. Ou bien vous êtes injuste, ou bien vous connaissez fort mal les productions agricoles de notre pays.
Ce texte propose une modification sur le fond. Il s'agit même d'un séisme pour les producteurs d'AOC et de signes de qualité car le projet de loi procède à la refonte d'un cahier des charges qui n'avait pas été revu depuis de nombreuses années. L'interprofession et l'ensemble des filières acceptent une plus grande transparence, s'engagent à dire ce qu'ils font et à faire ce qu'ils disent. L'agriculture verra sa qualité encore améliorée. À mes yeux, il s'agit d'un texte fondateur, contrairement à ce que vous voulez faire croire. Je suis d'ailleurs surpris de l'attaque en règle que vous avez menée par moments contre l'agriculture en général, et contre ses fleurons que sont les signes de qualité.
Quant à l'absence de débat, je rappelle que la commission s'est réunie le 28 novembre et que chacun a pu s'exprimer. Vous n'étiez pas là, c'est dommage. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)