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Intervention de Yves Cochet

Réunion du 12 décembre 2007 à 15h00
Ratification de l'ordonnance du 7 décembre 2006 relative à la valorisation des produits agricoles — Question préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Cochet :

Vous êtes vraiment des extrémistes… Ne réduisez pas mon propos à ce genre de caricature ! J'essaie de vous livrer des données objectives et vous me répondez qu'il ne faut plus manger ! Tel n'est pas mon propos. Ce que je veux dire, c'est que nous devons manger moins de viande, plus de légumes et plus de produits locaux et saisonniers, ce qui est tout à fait raisonnable.

En conclusion, pour définir de manière normative et à l'échelon national ce que doit être la qualité d'un produit, il est fort dommage que ne soient pas prises en compte de manière plus explicite et affirmées les questions de longueur des transports, de saisonnalité, d'approvisionnement et de coût environnemental et énergétique des produits que nous consommons.

Depuis que nous luttons pour l'agriculture biologique et en faveur de produits de meilleure qualité, notre engagement a toujours été clair : nous préconisons une relocalisation de la production, afin de favoriser les circuits courts. L'identification géographique des produits attestant de leur origine est un point positif du texte. Ce dispositif garantit une traçabilité des aliments que nous consommons, mais il est nécessaire de permettre à chaque région d'être pourvue en fruits et légumes de bonne qualité pour encourager une indépendance locale et réduire le très long transport des biens alimentaires.

C'est pourquoi nous souhaitons également l'attribution d'un budget conséquent pour la recherche en agriculture biologique afin de favoriser le développement de ce secteur. Le label « Agriculture biologique » est le seul qui atteste d'une réelle qualité environnementale du produit.

Le présent projet de loi codifie les appellations mais ne prévoit pas de dispositions visant à favoriser l'expansion du secteur biologique. Il n'y a donc pas lieu – et c'est bien l'objet de ma question préalable – d'en débattre car il est très incomplet. S'il améliore très légèrement un système de classification déjà en place, il n'a pas d'ambition pour redéfinir les méthodes agricoles et notre rapport à l'alimentation.

Qu'ils soient bretons ou parisiens – du reste, j'ai cru déceler dans l'emploi du mot « parisien » comme une sorte d'insulte – (« Non ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire),…

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